Avocats morts pour la France
Citations et décorations :
- Aucune citation connue.
- Portrait de Jacques Dumain.
- Notice lue par M. Pierre LeroyAuguste, Hommage aux Morts de la Guerre. Association amicale des Secrétaires et anciens Secrétaires de la Conférence des Avocats (1929).
- Lettre du 22 mai 1918 de Henriette Fea-Fiori (mère de Jacques Dumain) au Bâtonnier.
- Lettre du 21 mai 1918 du sous-lieutenant Edouard Pfeiffer (ami de Jacques Dumain) au Bâtonnier.
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Jacques Dumain Secrétaire de la conférence :
Gallica : Le Temps - 9 juillet 1914
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Jacques Dumain attaché au Cabinet du sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Gallica : Journal Officiel du 16 décembre 1916
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Nécrologie de Jacques Dumain :
Gallica : Journal des débats politiques et littéraires – 28 mai 1918
Gallica : L’Ouest-Eclair – 18 mai 1918
- Mémorial Genweb :
- Plaque commémorative du Lycée Hoche - Cour intérieure de la salle des Actes - Versailles.
- Plaques commémoratives aux enfants de Dinard 1914-1918 - Eglise Notre-Dame, place Général de Gaulle.
- Monumentsmorts.univ-Lille 3.fr : Monument à Dinard | Les monuments aux morts
- Documents transmis par M. Gérard Leroux : acte de décès ; fiche matricule et photographie du Monument aux morts de Dinard.
Marcel Depincé est inscrit au stage le 7 juillet 1914 et c’est avec un grand bonheur que ses parents assistent à sa prestation de serment, « à la dernière admission avant les grandes vacances » comme l’écrira plus tard son père.
C’est aussi la dernière admission avant la Grande Guerre.
Marcel Depincé est né le 1er juin 1893 à Levallois-Perret. Il est le fils unique de Ange et Marie Depincé.
Elève au lycée Jean Jaurès de Levallois, puis étudiant en droit à l’Université de Paris, licencié en 1914, il est pendant ses études, clerc chez Me Brillatz, avoué, et ne rêve que de devenir avocat.
Pourtant, il a à peine le temps de savourer son entrée dans la profession et est mobilisé, en août 14, classé en service auxiliaire sur avis de la commission de réforme pour faiblesse musculaire. Il intègre le 11 novembre 1914 le 13e Régiment d'Artillerie où il est canonnier, rattaché aux services automobiles.
Fin décembre il se trouve à Dunkerque. Dunkerque, enjeu stratégique, sera la cible privilégiée des bombardements allemands pendant toute la guerre. Une des plus meurtrières attaques aura lieu le 30 décembre 1914 : une 20e de bombes vont être lâchées par des avions survolant la ville et éclater sur le marché de la place Jean Bart tuant 24 civils. C’est en voulant se porter au secours des victimes des premières bombes que Marcel Depincé sera mortellement blessé à son tour.
Son père, à 59 ans, est capitaine au 79e Régiment d’Infanterie Territoriale. Sur le front en Belgique, il est rapidement prévenu et rejoint Dunkerque à temps pour voir son fils une dernière fois. Marcel Depincé mourra le 31 décembre, à 21 ans, à l'hôpital de Dunkerque.
Le capitaine Depincé, reparti sur le front, écrit le 12 janvier 1915 une longue et émouvante lettre au Bâtonnier Henri Robert, pour l’informer de la mort de son fils. « … Je n’avais qu’un enfant et cet être chéri, soldat à Dunkerque, a été mortellement blessé… Il me semble que parler de lui à celui qui était son idéal, c’est adoucir mon irréparable douleur… »
Enterré tout d’abord dans un caveau provisoire à Dunkerque, son corps sera finalement inhumé le 7 décembre 1921 dans le caveau familial au cimetière de Levallois Perret.
- Portrait de Marcel Depincé
- Lettre de Marcel Depincé au Bâtonnier (octobre 1914)
- Lettre de son père, le capitaine Depincé au Bâtonnier (janvier 1915)
- Diplôme de licence en droit
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Mémoire des Hommes : Marcel Depincé
- Archives de Paris, D4R1 1738, fiche matricule n°4132, classe 1913, Paris, 2e bureau.
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Nécrologie : Journal des débats politiques et littéraires n° du 10 décembre 1921