GUY René (1882-1917)

avocats

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Source : Mémorial Genweb.
 Guy lettre bat 1917
Guy faire part dcs
Le 26 avril 1882, René, Eugène Guy voit jour au 61, rue du Ranelagh dans le 16ème arrondissement de Paris.
Il est le fils de Camille Guy, négociant et de Marie Gabrielle née Favier. Il est le troisième d’une fratrie de cinq enfants, né après Maurice et Jeanne-Marie et avant Marcel et Jean-Paul. Appelé en 1902, l’année de ses 20 ans, il n’est incorporé que le 14 novembre 1903, son frère ainé Maurice, étant déjà au service. Son incorporation a lieu, l’année de sa sortie de l’Ecole Nationale d’Agronomie de Grignon où il a étudié après son baccalauréat.
Peu d’éléments permettent de retracer les 10 années qui suivent la fin du service militaire en 1904 de René Guy, jusqu’à sa mobilisation dans le 168ème Régiment d’Infanterie le 1er aout 1914, sauf le diplôme de licencié en Droit accordé à Monsieur René Eugène Guy le 11 juillet 1911.
L’état signalétique et des services du 168ème Régiment d’Infanterie mentionne après sa mobilisation que René Guy rejoint son corps le 13 août 1914.
Le 3 avril 1915, le caporal René Guy est blessé dans le secteur de Bois le Prêtre à l’ouest de Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle). Pour sa réactivité sous le feu en réorganisant une tranchée bouleversée, il est cité à l’ordre du régiment. C’est promu adjudant depuis le 30 septembre 1915 et toujours mobilisé que, le 18 décembre 1915, la veille de la fin de la bataille de Verdun, René Guy est admis au stage et embrasse la profession d’avocat.
Tout juste devenu avocat, René Guy repart au front dans le secteur de Haudiomont à 20 km au sud-est de Verdun. Aux abords de Verdun, dans le secteur de la Croix-Saint-Jean, le 3 juillet 1916, René Guy devenu sous-lieutenant est une nouvelle fois blessé par un éclat de mine.
Le 168ème Régiment d’Infanterie prend part en avril 1917 à la deuxième Bataille de Champagne puis après un temps de repos reprend les combats autour de Souain-Perthes-lès-Hurlus. C’est au cours de ces combats que, le 29 juillet 1917, René Guy est grièvement blessé à la Butte de Louain. Il meurt le lendemain, le 30 juillet 1917 à l’Hôpital de Suippes (Marne).
L’aspirant Raoul Carnoy du 168e Régiment d’Infanterie qui sera tué à l’ennemi le 6 septembre 1917 à Ormes près de Verdun, écrit le 19 août 1917 au Bâtonnier :
« Monsieur Bâtonnier, Je m’excuse d’avoir si longuement tardé à vous donner des renseignements précis au sujet de la mort de notre confrère Guy, […] Guy a été atteint par une balle de mitrailleuse qui lui a traversé la tête à la hauteur des yeux. Il a perdu connaissance immédiatement et resté dans le coma jusqu’à la mort survenue le lendemain le 30 juillet à l’hôpital de Suippes où il avait été immédiatement transporté […] Le sous-lieutenant Guy […] a été inhumé dans le nouveau cimetière dans la seconde enceinte de cette localité (Suippes). Elle porte le n°2592 et se trouve dans la rangée T/g. C’est la troisième de cette rangée à partir de l’Ouest. Le cimetière se trouve immédiatement au bord du cimetière civil entre les routes Suippes-Souain Suipes-Perthes. J’ai reconnu l’emplacement de la tombe. »
Le sous-lieutenant au 12e bataillon du 168e Régiment, René Guy est tombé glorieusement en Champagne à l’âge de 35 ans et fait chevalier de la Légion d’honneur, décoré de la Croix de Guerre. Il fait partie de la famille Guy dont trois des frères de René Guy étaient mobilisés, Maurice, Adjudant au 6e Dragons, Marcel, Maréchal-des-logis au 114e Régiment d’Artillerie lourde et Jean-Paul, Sous-Lieutenant au 1er Génie.
Aline Hamel-Martinet

Citations et décorations :

  • 1° Cité à l’Ordre 78 du Régiment, le 10 mai 1915 : « A fait preuve sous le feu de la plus belle réactivité, en réorganisant une tranchée bouleversée »
  • 2° Cité à l’Ordre de la Division n°15 du 18 octobre 1915 : « D’une Bravoure remarquable a, le 25 septembre 1915, sous le feu de l’ennemi, pris le commandement des unités qui s’étaient portées en avant des lignes et les a maintenues jusqu’au dernier moment en les encourageant par son exemple. »
  • 3° Cité à l’Ordre de la Brigade n°67 du 23 août 1916 : « Officier très méritant, a fait preuve de courage et de fermeté de caractère en maintenant ses hommes pendant neuf jours en première ligne sur des positions dépourvues d’abris et continuellement battues par l’artillerie ennemie.»
  • 4° Chevalier de la Légion d’honneur, le 30 juillet 1917 (Ordre du 16 août – Journal officiel du 2 octobre 1917). « Excellent officier, doué des plus belles qualités militaires. Au front depuis le début des hostilités, s’est maintes fois signalé par son courage et son abnégation. Très grièvement blessé pour la troisième fois à son poste le 29 juillet 1917. Trois fois cité à l’ordre. »
  • 5° Croix de guerre avec étoile de bronze et d’argent
  • Lettre de l’aspirant Raoul Carnoy - 5e Compagnie - 168e RI (19 août 1917)
  • Faire-part de décès
 
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