LEDREUX Jean (1876-1914)

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Ledreux photo
Ledreux avec officiers photo
Ledreux lettre de sa veuve
 
Sans doute le souvenir de son père, ancien avoué, mais surtout lieutenant lors de la guerre de 1870 contre les Prussiens a t-il marqué le parcours de Jean Ledreux.
Son père, René Ledreux, a été fait prisonnier par l’ennemi et il a attrapé un virus dans les geôles teutonnes dont il est mort quelques années après son retour de captivité. Jean choisit donc de marcher sur les traces de son père. Il fera son droit et aspirera à une revanche contre les Allemands.
Issu d’une famille très implantée localement, Jean, Louis Ledreux est né le 12 août 1876 à Vitry-le-François, dans la Marne. Du côté de son père, son grand-père Evariste Ledreux a été Notaire à Vitry-le-François. Son frère, qui porte le même prénom, lui succèdera en cette fonction. Son oncle paternel est percepteur à Drosnay. Du côté de sa mère, les hommes sont médecins. Son grand-père et son oncle concourent à la bonne réputation de cette famille de notables.
Après avoir fréquenté le Lycée François 1er de Vitry-le-François, puis le lycée de Reims, il fait son droit à Paris et soutient une thèse en 1902 dont le thème est « De la recherche de paternité ». Sa pratique lui vaut les honneurs de quelques lignes dans La Presse du 29 juin 1904 lorsqu’il défend un assassin, peintre en bâtiment, qui a tué sa maîtresse.
Mais l’intérêt de Jean Ledreux se porte également vers la politique puisqu’il briguera un siège aux élections législatives à Vitry-le-François en 1910 et en 1914, investi par le Comité Progressiste. Il sera battu à chaque fois.
Le 2 août 1914, le 279ème R.I. auquel il est affecté, commence sa mobilisation à Neufchateau qui s’achèvera le 7 août. Le 8 août, le régiment quitte la ville sous les acclamations de ses habitants et se dirige vers la frontière. Le 12 août, il arrive sur le plateau d’Armance pour organiser la défense de Nancy. Les jours suivants, il participe à une offensive coûteuse en pertes humaines et se replie le 21 août sur le plateau d’Amance. Il va subir de plein fouet la contre-offensive de l’armée du Prince Ruprecht de Bavière.
Les Allemands envahissent la vallée de la Meurthe et le 279ème R.I., contraint de se mouvoir, bivouaque le 24 août au soir entre Harancourt et Courbesseaux. Le lendemain matin, ordre est donné de se porter à l’attaque des positions allemandes retranchées dans les bois d’Hoéville et de Serres. Sabre au clair, drapeau déployé, les hommes s’élancent glorieusement vers les lignes ennemies. Un feu continu de mitrailleuses d’artillerie lourde les fauche comme au champ de foire, sans coup férir. Les pertes énormes mettent fin à l’assaut. Les survivants se terrent.
Jean Ledreux, mortellement touché par un éclat d’obus à la poitrine, ne survit pas à ses blessures. Il rejoint les centaines de morts de son régiment, tombés en moins d’un mois. Le soir du 25 août, il semble que l’action du 279ème R.I., son régiment, a empêché la prise de Nancy.
Il avait 38 ans et la guerre à peine 3 semaines.
Marie-Alice Jourde

Citations à titre posthume :

  • Cité à l’ordre de la 70ème Division le 16 décembre 1917 :

    « Tombé glorieusement au combat de Courbesseaux le 25 août 1914, en maintenant le calme parmi les hommes qui défendaient une position soumise à un violent bombardement».

  • Chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume (6 novembre 1920)

Le Petit Parisien du 12 novembre 1914

Le Gaulois du 11 novembre 1914

Reims - Livre des anciens élèves du lycée [Reims] 
Vitry-le-François - Livre d'Or du ministère des pensions 
Vitry-le-François - Plaque commémorative du lycée François 1er 
Vitry-le-François - Monument aux Morts tous conflits 
Vitry-le-François - Plaques commémoratives de la chapelle Notre-Dame de la nécropole nationale 
Vitry-le-François - Plaque commémorative de la Collégiale Notre-Dame 

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