BUGAUT Albert (1891-1916)

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Bugaut lettre père BUGAUD citation
 

Eugène Bugaut naît le 2 septembre 1891 à Louhans en Saône et Loire. Il est le fils unique de Francis Bugaut, notaire et conseiller d’arrondissement à Sellières (Jura) et de Anne Marie Louise Bonin.

Lycéen au Lycée Carnot de Dijon, puis étudiant en droit et sciences politique à Paris, Eugène Bugaut obtient un sursis à incorporation en 1911, renouvelé l’année suivante.

Le 23 octobre 1912, il est licencié en droit et admis au serment le 10 décembre 1912. Docteur en droit il sera diplômé de l’Ecole libre des Sciences politiques quelques mois plus tard.

En parallèle, Eugène Bugaut semble avoir suivi la voie paternelle puisque le journal Le Radical  dans son édition du 20 juillet 1913, annonce qu’Eugène Bugaut de Sellières (Jura) est admis en 2ème année de l’école de notariat de Paris.

Lorsque la guerre éclate, ce petit brun aux yeux marron n’aura jamais été formé au maniement des armes.

Pour autant, dès le 4 aout 1914, il rejoint le 44ème Régiment d’infanterie au grade de 2ème classe avant de devenir caporal le 20 octobre 1914.

Du 1er novembre au 10 décembre 1914, il est basé au camp de Valdahon (Doubs).

A compter du 25 décembre 1914, il devient aspirant et intégrera le 133ème régiment d’infanterie.

A partir du 4 février 1915, il est détaché au centre d’instruction de Valréas (Vaucluse) avant de devenir candidat au grade d’officier du 3 janvier au 26 février 1915.

Promu sous-lieutenant à titre temporaire le 4 mars 1916, il est à nouveau affecté à son régiment initial : le 44ème régiment d’infanterie.

En juin 1915, il sera blessé à l’épaule « d’un éclat d’obus, en surveillance des travaux de sape, à proximité de l’ennemi, n’a pas cessé d’assurer son service. Ne s’est occupé de sa blessure qu’après avoir été relevé ». Mais cette blessure n’entamera pas sa détermination et il sera cité comme aspirant au 133ème Régiment d’Infanterie.

Le 19 septembre 1915, alors qu’il est sur le front, Eugène Bugaut écrit au Bâtonnier les mots suivants : « Monsieur le bâtonnier, j’ai l’honneur de vous transmettre ma demande d’inscription au tableau. Je vous remercie beaucoup des renseignements que vous avez bien voulu donner à mon père. Je suis très sensible à l’attention que vous avez eu d’afficher ma citation à côté de celle de mes camarades. Veuillez agréer, Monsieur le bâtonnier, avec mes remerciements l’expression de mes sentiments respectueux. »

Le 8 novembre 1915, Maitre Francis Bugaut écrit au bâtonnier les mots suivants : « mon fils, docteur en droit, avocat 7 rue Corneille, a exercé pendant 3 ans. Je viens vous demander s’il peut obtenir sa titularisation d’avocat. Il est aspirant.»

Le 26 juin 1916, Eugène Bugaut meurt au champ d’honneur au cours d’une attaque de secteur à Hilsenfirst-Mittlachilsenheim, au kiosque de Metzeral en Alsace.

Le 23 janvier 1928, Louis Brune, successeur de Bugaut écrivait  « les époux Bugaut qui n’avait que ce fils, n’ont pu surmonter leur douleur et sont morts l’un en 1921 l’autre en 1927 ».

Citations et décorations :

  • Cité comme aspirant au 133ème Régiment d’Infanterie à l’ordre du jour du régiment numéro 116, le 29 juin 1915 :

    « Blessé à l’épaule d’un éclat d’obus, en surveillance des travaux de sape, à proximité de l’ennemi, n’a pas cessé d’assurer son service. Ne s’est occupé de sa blessure qu’après avoir été relevé. »

  • Chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume
  • Portrait de Eugène Albert Bugaut
  • Carton de remerciement
  • Lettre du père Francis Bugaud au bâtonnier, 8 novembre 1915.
  • Lettre de Me Charles Mathiot, avocat, 6 juillet 1916.
  • Lettre de Me Louis Brune, notaire, 23 janvier 1928.
 
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