HENRIOT Louis (1885 - 1915)

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Henriot lettre Chenu

Louis Henriot nait le 14 janvier 1885 à Belfort (Haut Rhin). Il est le fils de Louis Stanislas Henriot, capitaine au 42ème Régiment d’Infanterie, chevalier de la Légion d’honneur en garnison à Belfort, et de Marie Lapostolest. 

Après de rapides et brillantes études commencées au collège des marianistes de Belfort et achevés au collège Stanislas à Paris, probablement à la mort de son père le 12 octobre 1897, il est reçu bachelier à l’âge de 15 ans. 

Licencié en droit le 4 novembre 1904, Louis Henriot s’est fait inscrire au stage du barreau de Paris et admis au tableau le 8 novembre 1905. Il vit alors avec sa mère 26 rue de Staël dans le 15ème arrondissement de Paris. 

Le 18 mai 1906, Louis Henriot fait une demande de suspension de stage pour effectuer son service militaire au grade de 2ème classe. 

Le 30 mai 1906 il apparaît sur son registre matricule comme engagé volontaire pour trois ans au titre du au 36ème Régiment d’Infanterie avec bénéficie de l’envoi en congé après un an de service pour cause d’étude. 

Le 1er décembre 1906, il est nommé Caporal avant de passer dans la disponibilité le 30 avril 1907 avec certificat de bonne conduite. 

Le 1er juin 1907, il est nommé Sergent. C’est à cette époque qu’il écrit au Bâtonnier pour être réintégré. Il revint au Palais de justice où il se consacra aux affaires civiles et commerciales et fut en même temps professeur de droit à l’école des Travaux publics après être devenu Docteur en droit en 1907 et diplômé de l’Ecole Libre des Sciences politiques en 1909. 

A la mobilisation, il part comme sous-lieutenant avec le 20ème corps, puisqu’il avait obtenu entre temps le certificat d’agrément au grade de Chef de section en décembre 1908 et de Sous lieutenant de réserve le 30 juin 1910, affecté au régiment de Troyes.

Rapidement, Louis Henriot sera nommé lieutenant, et reçut bientôt le commandement d’une compagnie, la 20ème compagnie du 237ème Régiment d’infanterie commandé par le Chef de bataillon Becker.

D’une intrépidité et d’un courage à toute épreuve, il était adoré de ses hommes et admiré par ses chefs comme l’a confirmé son Chef de Bataillon Becker : « Dès qu’il eut pris cette compagnie en main, le Lieutenant Henriot sut rapidement la mettre en forme et l’animant de ses propres qualités, bravoure, loyauté, fermeté et bonne humeur en même temps, en faire ce qu’elle est toujours restée, l’unité que l’on plaçait toujours au poste le plus périlleux. Le lieutenant Henriot est inséparable de sa Compagnie, elle est inséparable de lui : jamais depuis huit mois bientôt qu’il la commande il ne l’a laissée partir sans lui ». 

C’est au lieutenant Henriot qu’il revient l’idée qu’il me soumis, de creuser la tranchée « dite du buisson » dont l’importance s’est suffisamment manifestée lors des attaques du mois de mars : la création de cette tranchée a été le salut de l’Eperon des arables, qui sans elle fut passée complétement entre le mains de l’ennemi ». 

Plusieurs fois blessé, il refuse de se laisser évacuer. Il fut l’objet d’une citation à l’ordre de l’armée pour une suite ininterrompue d’actions d’éclat. 

Louis Henriot meurt le 10 mai 1915, à Carency (Pas de Calais). 

Il revient à son confrère Charles Chenu d’avertir la famille comme il l’a écrit au Bâtonnier de l’époque : « Mon cher bâtonnier, encore un de nos confrères qui vient de succomber. Louis Henriot, lieutenant au 237eme de ligne, a été tué à Carency. J’en suis avisé par son Commandant, le Chef de bataillon, Becker qui me prie en même temps de te transmettre le rapport qu’il avait établi pour lui faire obtenir la croix. J’ai reçu la douloureuse mission de prévenir la mère. Que de tristesse ! A toi C. Chenu ». 

Cette tristesse sera d’autant plus vive pour sa mère, veuve, puisque le 15 mai, son frère Jean est gravement blessé à Saint Vaast. 

La compagnie de Louis Henriot, après sa mort, portera le nom de « Compagnie Henriot « en mémoire de cet homme profondément humain et modeste comme en atteste ses quelques mots «tout autre en eut fait autant à ma place, je n’ai accompli que simplement mon devoir et chaque homme de ma compagnie à autant de mérite que moi ».

Géraldine Berger-Stenger

Citations et décorations :

  • Chevalier de la légion d’honneur à titre posthume et croix de guerre sous palme d’argent:

    «A été tué en entrainant sa compagnie à l’assaut avec une bravoure extraordinaire, dont il n’avait cessé de faire preuve depuis le début de la campagne.»

  • Portrait de Louis Henriot

  • Courrier du 21 mai 1915 de Me Charles Chenu

  • Rapport du Commandant Becker 

  • Notice lue par M. Pol de Corbier, Livre d’Or - Groupe des anciens Combattants du Palais - Tome 1 (1930)

 
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