Gaston Ainé Joseph est né le 5 juin 1881 à Varennes, dans la Seine-et-Oise (devenue Essonne), ville dont son père, qui a 39 ans, est alors le maire. Ce dernier, Gaston François Jules Périllier, est aussi avocat à la Cour de Paris depuis 1866. Il est originaire de Nimes, où sa famille a réussi dans le commerce. Jules Périllier, a été capitaine adjudant major pendant la campagne de 1870. Après le siège de maire de Varennes, il brigue celui de député de Corbeil qu’il occupe de 1885 à 1889, puis de 1898 à 1902. Il est dans la mouvance radical socialiste et défend des positions laïques. Dans le grand débat national qui agite et divise le pays, il se prononce en faveur du capitaine Dreyfus. La mère de Gaston, Marie Joséphine Gabrielle Simon, a 28 ans et elle est sans profession.
Gaston obtient sa licence en droit le 28 octobre 1905. Il est admis au serment le 15 novembre de la même année. Il réside chez ses parents 38, rue des Ecoles dans le 5ème arrondissement de Paris. On sait très peu de choses sur les neuf années d’exercice professionnel de Gaston Périllier. Dans le Journal Officiel du 26 février 1913, il est nommé suppléant du Juge de paix de Boissy-Saint-Léger.
Sa situation militaire laisse penser qu’il n’ira pas se battre. En 1902, le Conseil de Révision de l’Armée a ajourné son incorporation, la mesure a été reconduite en 1903. En 1904, il a été affecté aux services auxiliaires en raison d’une « faiblesse » non précisée. En raison de la mobilisation générale, il est néanmoins rappelé le 2 août 1914 et affecté au 22ème régiment d’artillerie de Campagne (RAC), qui a son casernement à Versailles. Le régiment dispose de 9 batteries de 75, soit 36 canons. Les transports se font avec des hippomobiles, l’Armée n’est pas encore équipée de moteurs.
Sans doute en raison d’une santé fragile, Gaston est assigné au train. Il est conducteur. Le 22ème RAC vient au soutien de l’infanterie à Charleroi, puis participe à la Bataille de Guise, puis de la Marne. Le 2 avril 1915, Gaston est versé dans le 43ème RAC, qui est en Artois, puis dans le secteur de Reims. Il y reste jusqu’au 19 décembre 1915, date à laquelle il rejoint le 13ème RAC, qui stationne dans la Somme. Il est affecté au 20ème escadron du train des équipages militaires (ETEM), puis, à partir du 19 juin 1916, au 19ème ETEM.
En 1917, le régiment de Gaston sert dans l’Aisne. En 1918, on le trouve dans l’Oise. Le 22 août 1918, Gaston conduit un camion sur les routes de l’Oise, entre Soissons et Compiègne. Des avions allemands volent au-dessus du convoi et lâchent leurs bombes du coté d’Autrêches. Le véhicule de Gaston est touché. Lui-même a les deux jambes sectionnées et souffre de multiples plaies. Son décès est constaté le jour même sur le champ de bataille. Il est encore soldat de 2ème classe. Mort pour la France.
Michèle Brault.
Citations et décorations :
Pas de décoration
- Livre d'Or du Barreau de Paris
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Mémoire des hommes : Gaston Perillier
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Extrait de naissance, Archives départementales de l'Essonne, cote 4E_2832 Varennes-Jarcy 1863-1882.
- Registre matricule Archives départementales des Yvelines - 1R/RM 325 Bureau de recrutement militaire de Versailles
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Notice biographique de Jules Périllier sur le site de l’Assemblée Nationale
- Gallica :
- J.O. du 26 février 1913
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Notice biographique de Jules Périllier dans Le Figaro du 14 mai 1915
- Mémorial Genweb :
91 - Varennes-Jarcy - Monument aux Morts - par Stéphane PROTOIS
75 - Paris 05 - Livre d'Or du ministère des pensions - par Bernard BUTET