COUTURE Georges (1892-1916)

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Couture photo
Couture Lettre à son père
Couture Lettre de son père au Bâtonnier 
Couture Lettre  du capitaine Mourgues
Couture Lettre du sergent Hermelin
 
Georges, Eugène, Edmond, Victorien Couture nait le 14 octobre 1892 à Etampes (Essonne). Il est le fils d’Edmond Louis Couture et d’Amélina, Blanche née Thouvenin. Son père, ancien secrétaire d’agrée exerce rue Réaumur dans le Ier arrondissement de Paris.
Georges Couture est un élève brillant et travailleur au Collège Massillon, puis au Lycée Charlemagne où il obtient les premières places et prix.
Licencié en droit le 24 juin 1913, il demande son inscription au Barreau et est admis au serment d’avocat le 28 octobre 1913.
Mobilisé, il rejoint son régiment, 131e Régiment d’Infanterie à Orléans le 14 août 1914.
Son père écrit dans une lettre au Bâtonnier que le caractère de son fils ne l’avait en rien prédisposé à ce départ. « Il faut bien que je fasse mon devoir » dit-il en quittant sa famille.
D’octobre à décembre 1914, Georges Couture est en première ligne en Argonne. Souffrant d’entérite et en mauvaise santé, surmené et fatigué, il est évacué en janvier 1915 dans un dépôt d’éclopés où son père vient lui rendre visite et obtient qu’il soit hospitalisé compte tenu de son état. Georges Couture est donc hospitalisé à Cholet longuement.
En novembre 1915, pas réellement remis, ni guéri de son entérite qui le torturait, il est déclaré apte.
En janvier 1916, il est envoyé à Saint-Maixant où il est promu sergent en mai. Après une courte permission, il repart dans la Somme dès septembre, les combats sont terribles.
Le 23 septembre 1916, il écrit sa dernière lettre à son père : « Mon cher Papa, Je m’adresse à toi parce que, étant homme, tu dois savoir supporter la vérité. Nous devons monter à l’attaque incessamment. Le Régiment n’est pas en première ligne, mais il n’en sera pas plus épargné pour cela. Il faut savoir regarder la vérité en face. Je peux y rester. C’est pour ce cas que je t’écris. J’ai pris mes précautions pour que tu sois prévenu (…). Je tiens à vous exprimer combien je vous aime tous deux et combien la pensée de ne plus vous revoir me déchire le cœur. Je sais combien je vous dois depuis que je suis au monde et tiens une dernière fois à vous exprimer ma profonde reconnaissance. Ne montre pas cette lettre à Maman, si un malheur se produit, tu lui feras lire beaucoup plus tard quand sa douleur se sera apaisée (…) Je vous embrasse tous deux très très fort. Votre fils qui vous aime. »
Le 3 octobre 1916 , le sous-lieutenant Georges Couture est atteint mortellement par un obus de gros calibre à Rancourt, il allait avoir 24 ans. Quelques jours plus tard, Monsieur Couture père recevait un courrier du Capitaine Mourgues : « Votre fils repose à l’endroit où il est tombé enseveli avec toute la décence que permettaient les circonstances et si je suis épargné moi-même, à ma prochaine permission (…) je me ferai un devoir de vous donner de vive voix les détails que je ne puis écrire… ».
Sur la tombe de Georges Couture est gravé : « Ici repose Georges Couture, Avocat à la Cour d’Appel de Paris, Docteur en Droit, né à Etampes le 14 octobre 1892, Mort glorieusement pour la France le 3 octobre 1916 à Rancourt (Somme).

Citations et décorations :

  • Cité à l’Ordre N°132 du Régiment, octobre 1916

    « Très brave sous-officier ayant toujours donné toute satisfaction à ses chefs, tué à son poste de combat le 3 octobre 1916, alors qu’il venait de prendre le commandement d’une section, au cours d’un violent bombardement. »

  • Médaille militaire et Croix de guerre à titre posthume.
Couture Lettre du Caporal Pirus
  • Portrait de Georges Couture
  • Lettre à son père (copie) (23 septembre 1916)
  • Lettre de son père au Bâtonnier (17 octobre 1916)
  • Lettre du Capitaine Mourgues (17 octobre 1916)
  • Lettre du sergent Hermelin (copie) (19 octobre 1916)
  • Lettre du Caporal Pirus (20 octobre 1916)
 
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