FICQUENET Georges (1879-1916)

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Ficquenet Lettre de sa mère au Bâtonnier 
Ficquenet lettre du capitaine 
Pas de regard sépia, pas de moustaches cirées, aucune photo de Georges Ficquenet, né le 14 avril 1879 à Paris dans le 6ème arrondissement.
Inscrit au Stage le 20 avril 1911, il remit au Bâtonnier sa démission le 1er mars 1913, pour, semble-t-il, des raisons personnelles.
Mais sa mère veillait, consciente des conséquences d’une telle décision, elle prit l’initiative d’écrire au Bâtonnier pour lui demander instamment de ne pas donner suite à cette décision. Fut-elle reçue par le Bâtonnier ? A-t-il convoqué Georges Ficquenet ? Nul ne le sait. Mais, le Bâtonnier prit alors la décision de transformer cette démission en congé maladie de trois mois. A l’issue de ce dernier, il reprit sa place auprès de ses confrères.
Agé de 35 ans, sans charge de famille, il fut appelé dès le début de la guerre.
En 1916, avec le grade de caporal, il appartient au 293ème régiment d’infanterie, appelé à défendre la ferme de Thiaumont violemment attaquée par l’artillerie allemande.
Un rescapé de cette offensive ennemie écrira : « Ce que je vois est affreux. Les cadavres sont légions ; ils ne se comptent plus ; on marche sur les morts. Des mains, des jambes, des têtes et des cuisses coupées émergent de la boue et on est contraint de patauger là-dedans… »
C’est durant la journée du 8 juin 1916 que Georges Ficquenet fut tué.
Les pertes sont telles que deux jours plus tard, il ne reste quasiment plus rien des trois bataillons du 293ème régiment d’infanterie qui fusionnèrent alors avec le 33ème.
Ce n’est qu’à la fin du mois de juillet 1916 que sa mère eut la confirmation de son décès, un survivant de cette terrible journée attestant avoir vu le corps sans vie de son fils.
Elle écrivit alors au Bâtonnier : « Je ne pourrais sans doute jamais déterminer l’endroit où mon malheureux fils a accompli son sacrifice, mais j’espère que, par vos soins, Monsieur le Bâtonnier, son souvenir prendra place auprès de celui de ses confrères qui, comme lui, ont versé le sang pour la patrie. Ce linceul de gloire, il l’a mérité par un séjour de deux ans dans les tranchées et par sa mort héroïque … ».

Citations et décorations :

  • Croix de guerre avec étoile de bronze à titre posthume

    « Brave gradé, d’un dévouement absolu, donnant à ses hommes le plus bel exemple en toutes circonstances. Tombé glorieusement pour la France le 8 juin 1916 devant Thiaumont (Meuse). » Journal officiel du 15 février 1920.

  • Lettre de Mme Ficquenet mère au Bâtonnier (31 juillet 1916)

  • Lettre du Capitaine Kail à Mme Ficquenet mère (19 septembre 1916) (copie)

 
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