C’est dans une famille de militaires que naquit Maurice Guillaumat-Vallet, à Montluçon, le 10 février 1889.
Etudiant brillant, il poursuivit un double cursus en droit et en sciences-politiques et économiques.
Admis au Stage le 22 octobre 1912, sa thèse sur Le Contrôleur Général Silhouette et ses réformes en matière financière sera publiée en 1914.
Mobilisé au début de la guerre comme brigadier au 5e Régiment de Dragons, il obtint rapidement le grade de maréchal des logis.
Désirant accéder à un grade d’officier, il fut nommé agent de liaison au sein du 9ème bataillon du 251ème régiment d’infanterie. C’est à ce poste qu’il participa à la bataille de Verdun.
En avril 1916, son bataillon est affecté à la défense du Mort-Homme. Sur ce lieu, la bataille fait rage, la pression allemande est forte, les tirs d’artillerie sont incessants, l’ennemi n’hésite pas, de surcroît, à faire usage de lance-flammes. Le lendemain, 11 avril, sous une pluie mêlée de neige, l’assaut est ordonné. C’est là que dans la première tranchée, tombera, ce 12 avril 1916, le fils unique du capitaine Guillaumat-Vallet.
Dans la lettre que ce dernier adressera au Bâtonnier en juillet 1916, il confirmera qu’il ne peut rapatrier le corps de son fils, mort à 27 ans, enterré à Chattencourt, inaccessible en raison des bombardements.
Quelques 48 ans plus tard, Félix Rocher, avoué près la Cour d’Appel de Paris, confiera à un confrère une photo que lui avait donnée Maurice Guillaumat-Vallet avec cette dédicace : « A Félix Rocher, mon vieil et fidèle ami au Palais et à la bataille… »
Citation :
- Cité à l’Ordre de la 40e Division :
« Sous-officier adjoint à un chef de bataillon. A toujours donné toute satisfaction à ses chefs, pour sa belle tenue au feu, son mépris du danger, aussi bien dans les opérations du début de la campagne qu’au Mort-Homme où il est tombé glorieusement, le 12 avril 1916.»
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Portrait de Maurice Louis Georges Albert Guillaumat-Vallet
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Lettre de sa mère au Bâtonnier (18 juillet 1916)
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Mémoire des Hommes :