MALANÇON Paul (1882-1917)

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Malançon Lettre de sa mère au Bâtonnier
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Issue d’une famille établie à Paris de longue date, Paul Malançon y est né le 25 mars 1882 dans le neuvième arrondissement, d’un père banquier, lui-même fils d’un agent de change. Sa mère, Berthe de Kinkelin, était issue d’une famille aristocratique remontant à un ancêtre né en Bavière, le baron de Kinkelin, secrétaire et interprète du Duc de Raguse.
Paul Malançon obtient sa licence en droit en 1905. Mais il ne s’inscrit pas immédiatement au barreau. Il passe en effet quelque temps en stage chez un avocat américain. C’est le 8 juin 1914, à l’âge de 32 ans, qu’il demande à rejoindre le Barreau, quelques jours avant le début de la guerre. Son dossier distingue son talent pour les langues étrangères par une simple mention, inhabituelle pour l’époque : « polyglotte ».
Il est initialement mobilisé dans la cavalerie et rejoint le 5ème régiment de hussards au grade d’adjudant.
Cependant, Paul Malançon veut piloter, et à sa demande, devient élève pilote le 1er décembre 1916. Pilote dès le 11 mai 1916, Paul Malançon est ensuite moniteur à l’école d’aviation militaire de Tours en 1917. Il quitte l’école le 1er novembre 1917 et rejoint l’escadrille C 56 rattachée au 17ème Corps d’Armée.
Stationnée en Lorraine, l’escadrille assure des missions d’artillerie, de réglage et de protection ainsi que des reconnaissances photographiques. Le 10 décembre 1917, une journée marquée par des combats soutenus, notamment par l’offensive de l’artillerie allemande, l’escadrille C 56 n’effectue pas moins de 19 sorties.
C’est à l’occasion de l’une d’elle que Paul Malançon aux commandes de son Caudron G. VI engage un combat avec un avion allemand piloté par le lieutenant allemand Homuth du Jasta. Son avion est touché et s’écrase en flammes dans les environs de Bras sur Meuse, tout près de Verdun à 14h00. Paul Malançon, 35 ans, et l’observateur qui l’accompagnait, le sous-lieutenant Julien Ballureau, 30 ans, sont tués. Quelques heures auparavant, le même lieutenant allemand avait abattu un premier appareil français.
Paul Malançon est cité à l’Ordre de l’Armée : « le 10 décembre 1917, attaqué par plusieurs avions ennemis alors qu’il était chargé d’escorter un appareil de réglage, a fait bravement face à ses adversaires et a lutté héroïquement jusqu’à la mort. » Le chef de son escadrille témoignera également de son courage : « seul contre plusieurs avions ennemis, Malançon aurait pu éviter le combat mais c’était un cœur vaillant ; il a succombé sous le nombre. Sa mort fut la récompense de sa haute bravoure. »
Paul Malançon était célibataire et sans enfant.

Citations et décorations :

  • Cité à l’Ordre 1038 de la IIe Armée, le 31 décembre 1917 :

    « Le 10 décembre 1917, attaqué par plusieurs avions ennemis, alors qu’il était chargé d’escorter un appareil de réglage, a fait bravement face à ses adversaires et a lutté héroïquement jusqu’à la mort. »

  • Médaille militaire et Croix de guerre à titre posthume
Malançon  Avion Caudron  
  • Deux portraits de Paul Malançon
  • Lettre de sa mère au Bâtonnier (6 mai 1918)
 
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