KIEFE Oscar (1885-1914)

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Kiefe photo
 
Oscar Kiefe nait le 27 juillet 1885 à Montmorency – Seine et Oise - au sein d’une famille de négociants honorablement connus. Son père, Max Kiefe, est conseiller du commerce extérieur de la France.
Excellent élève, il suit toute sa scolarité au Lycée Janson de Sailly, à Paris. Il s’inscrit ensuite à la faculté de droit de l’Université de Paris et passe son doctorat le 19 avril 1910 en soutenant une thèse portant sur « La capacité commerciale des syndicats professionnels».
Attaché dans une étude d’avoué, c’est à cette profession qu’il se destine, mais sachant qu’il exercera quotidiennement aux cotés des avocats, il veut mieux connaitre leur activité et ses règles.
Il est inscrit au stage en janvier 1911. Apprécié et reconnu comme un travailleur infatigable, ne comptant ni son temps ni son énergie, d’une nature droite et généreuse, son allure en impose.
En 1914, il a 29 ans. Son avenir professionnel est assuré. Peu avant la déclaration de guerre, regardant avec quelques amis leurs livrets militaires, il plaisante : « S’il y avait la guerre, je ne dois me présenter à mon corps que le vingtième jour ; je suis dans le cas d’arriver une fois les hostilités terminées».
Mais il partira bel et bien, comme soldat de 2e classe, le 20 août, pour rejoindre le 352e RI, déjà engagé en Alsace près de Mulhouse. Le 27 août, le 352e quitte Belfort pour la Marne où se déroulent de violents combats. Il se trouvera alors au cœur de la 1ère bataille de l’Aisne qui fait rage entre les 13 et 20 septembre.
Le 14 septembre, le 352e RI, qui cantonne à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de Soissons, reçoit l’ordre de traverser l’Aisne vers 5h du matin et de se porter au NE de Fontenoy. La traversée sur le pont de bateaux s’effectue sans difficulté, mais arrivées sur le plateau au nord de Fontenoy, les troupes françaises doivent subir un feu violent et se terrent dans des tranchées détrempées ; durant toute la journée, la canonnade est presque ininterrompue. C’est là que le soldat Oscar Kiefe, devenu caporal, sera tué.
Un an plus tard, presque jour pour jour, son frère Victor, lieutenant au 146e RI meurt lui aussi au champ d’honneur, le 1er octobre 1915. Leur père, cruellement atteint par la mort de ses deux fils, ne leur survivra pas longtemps. Il s’éteindra en 1917.
Frédérique Lubeigt.

Citations et décorations :

  • Croix de guerre et Médaille militaire à titre posthume :

    «Soldat brave et dévoué. Mort glorieusement pour la France le 14 septembre 1914, à Fontenoy».

  • Portrait d'Oscar Kiefe

  • Notice lue par M. Georges PicardLivre d’Or - Groupe des anciens Combattants du Palais - Tome 1 (1930). Collection Ordre des Avocats de Paris.

  • Mémoire des Hommes :
    • Oscar Kiefe
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    • Historique du 352e RI

  • Nécrologie (Gallica) :

Nécrologie Oscar Kiefe dans L’Univers israélite, n° 12 février 1915

Nécrologie Victor Kiefe dans l’Univers israélite n° 22 octobre 1915

Nécrologie Max Kiefe dans l’Univers israélite n° 23 novembre 1917

 
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