Robert Davrillé des Essarts voit le jour le 10 mai 1888 à Paris (9ème arrondissement). Il est le second fils de Léon Paul Davrillé des Essarts, architecte, inspecteur des travaux de la Cour d’Appel de Paris et de Marie, née Dulong. Il n’a pas deux ans lorsque sa toute jeune sœur Marguerite et son père décèdent.
Avec son frère ainé, Marcel, ils sont alors mis sous la tutelle de leur grand-mère Marie-Caroline née Moret, veuve d’Auguste Davrillé des Essarts. Il n’existe pas de témoignages de son enfance, ni de sa scolarité parisienne.
Le 18 mars 1912, il épouse à Paris, Mademoiselle Marie Amélie Palyart. Le 9 mai 1913 naît son fils, Yves Davrillé des Essarts.
Licencié en droit, il est admis au stage le 18 novembre 1913 et devient avocat au Barreau de Paris comme ses oncles Charles et Henri Davrillé des Essards.
Le 3 août 1914, âgé de 26 ans, mobilisé, il part rejoindre le 74ème régiment d’infanterie.
Dans le secteur de Neuville-Saint-Vaast, au cours d’une attaque ennemie le 10 juillet 1915, Robert Davrillé des Essarts est blessé d’un éclat d’obus en pleine figure. Il est alors soldat brancardier et fait partie de la 3e compagnie ainsi que cela résulte du Journal des Marches et Opérations. Guéri de ses blessures, il retourne au feu et se trouve à Verdun au mois d’avril 1916 dans la 2e compagnie de mitrailleuses.
Le 22 mai 1916, le jour de l’attaque programmée pour la reprise du Fort de Douaumont aux mains des allemands depuis le 25 février 1916, le 74e Régiment d’Infanterie occupe la position sud-est du bois de la Caillette. C’est au cours de cette attaque que le soldat Davrillé des Essarts est tué pendant qu’il assurait le ravitaillement en munitions de sa mitrailleuse, il a tout juste 28 ans, il est marié et père de famille.
C’est ce même jour que son confrère, le sous-lieutenant au 74e R.I.
Gabriel Le Ber (11e compagnie) est tué.
« Il est tombé en suivant son engin de mort, faisant à sa patrie le sacrifice d’une ravissante femme qu’il adorait, d’un jeune enfant, et d’une situation mondaine et matérielle qui en d’autres temps, eut fait de lui un heureux de la vie… » écrit Robert Godefroy au Bâtonnier.
« Il m’a laissé une tache, faire de son fils un bon français, comme lui » écrit sa veuve au Bâtonnier. La mort de Robert Davrillé des Essarts et celle de très nombreux autres soldats (plus de 1700 hommes pour le seul 74e R.I. sont tués, blessés, portés disparus ou capturés entre le 22 et le 24 mai 1916) n’auront pas suffi à reprendre le Fort de Douaumont qui restera à l’ennemi jusqu’au 24 octobre 1916.
Citations et décorations :
- Cité à l’Ordre de la Brigade :
« Soldat mitrailleur très courageux, a fait preuve d’un sang-froid remarquable le 22 mai 1916, en assurant le ravitaillement en munition de sa pièce, sous un feu violent de l’artillerie ennemie. A été mortellement frappé au cours de cette action. »
- Médaille militaire et Croix de guerre, à titre posthume.