DETHOMAS Paul (1882-1917)

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Dethomas Echos Parisiens
Dethomas lettre hopital 
Dethomas lettre au Bâtonnier 
 
 
Pierre, Paul Dethomas naît le 8 février 1882 à Paris.
Son père, Jean Dethomas est avocat à la Cour impériale de Paris, Chef de cabinet, membre du Conseil Général de Seine et Marne, Député de la Seine et Marne (1881-1885), propriétaire à Montigny le Guesdier, (Seine et Marne). Sa mère, Marie Thierrée est originaire de Bordeaux en Gironde.
Paul Dethomas est le troisième enfant des quatre, issus du second mariage de son père. Il a un demi-frère Maxime, artiste peintre et une demi-sœur, Elisabeth, tous deux nés du premier mariage de son père avec Laure-Antoinette Béchet. Paul Dethomas a 9 ans lorsque son père décède à l’âge de 48 ans.
Licencié en droit le 15 juillet 1903, il prête serment le 22 février 1905.
Le 23 novembre 1905, il épouse Jacqueline Godard-Decrais, fille de Louis Godard-Decrais, diplomate, Attaché d'Ambassade à Vienne et à Bruxelles, Ministre plénipotentiaire. De cette union naîtront, Pierre, Jean et Elise.
Il est élu deuxième secrétaire de la Conférence, promotion 1911-1912 sous le bâtonnat de Fernand Labori. Son discours sur le procès des quatre sergents de La Rochelle, lors de la Rentrée du Barreau en 1912 est très applaudi.
Quatre de ses camarades de promotion de Conférence seront emportés eux aussi par la Grande Guerre : Jean-René Lelong (10ème secrétaire), Edouard Maupoint (5ème secrétaire), André May (1er secrétaire), Victor Scheikevitch (4ème secrétaire).
En Août 1914, il part rejoindre son régiment comme caporal fourrier.
Le 27 septembre 1914, Paul Dethomas est blessé à Mesnil-les-Hurlus dans la Marne, par un éclat d’obus qui lui fracasse la mâchoire et lui coupe la langue alors qu’il montait sur une crête en première ligne. Il écrit à son Bâtonnier durant sa longue convalescence : « Je souhaiterais être complétement rétabli pour la « campagne d’Allemagne » qu’il faut espérer prochaine et définitive, le sacrifice de nos confrères, tués à l’ennemi, serait inutile, sans la victoire ».
Après de longs séjours à l’hôpital et de nombreuses opérations, Paul Dethomas est enfin rétabli. Il refuse le poste d’arrière-plan proposé et demande à repartir pour le front. Il est affecté dans le 234e Régiment d’infanterie au grade de sous-lieutenant.
En mars 1917, Paul Dethomas est dans le secteur d’Erbéville au nord-est de Nancy. A partir du mois de juillet 1917, le 234e Régiment d’Infanterie est au Chemin des Dames dans le secteur de Cerny où les attaques succèdent aux attaques, l’armée allemande tentant de reprendre à tout prix le plateau. C‘est au cours de l’une de ces attaques que, le 27 juillet 1917, Paul Dethomas est atteint à la jambe gauche d’un éclat d’obus, si gravement que l’amputation de sa jambe est rendue nécessaire. Il est transporté à Paris à la Clinique Saint-Jean de Dieu, rue Oudinot où il décède le 7 août 1917. Il a 35 ans et laisse une épouse et trois enfants.
Son corps repose dans le caveau familial du cimetière de Passy à Paris.
Aline Hamel-Martinet.

Citations et décorations :

  • Médaille militaire et croix de guerre, le 11 juillet 1915 :

    « Modèle de courage et de bravoure, le 27 septembre 1914, au moment où sa compagnie se transportait dans les tranchées de première ligne, était en avant de ses camarades, montrant une énergie remarquable. A été blessé d’un éclat d’obus à la mâchoire. »

  • Chevalier de la Légion d’honneur et deuxième palme, le 27 juillet 1917 :

    « Chef de valeur d’une bravoure hors pair, très aimé de sa troupe et exerçant sur elle un ascendant remarquable.
    A fait preuve au cours des récentes affaires de juillet d’un entrain au feu et d’un mépris du danger dignes des plus grands éloges. 
    Le 27 juillet, sa tranchée étant violemment battue par l’Artillerie, a abrité intégralement ses hommes et s’est placé au poste le plus exposé où il a été grièvement blessé. Deuxième blessure. Déjà décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre avec palme. »

Dethomas lettre epouse 06081917
  • Portrait de Paul Dethomas

  • Les Echos Parisiens, Les Secrétaires de la Conférence, Me Dethomas 

  • Deux lettres de Paul Dethomas au Bâtonnier (non datées)

  • Lettre de son épouse au Bâtonnier (6 août 1917)

  • Notice lue par M. Marcel Héraud, Hommage aux Morts de la Guerre. Association amicale des Secrétaires et anciens Secrétaires de la Conférence des Avocats (1929) (page 193 à 200)

 
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