VALLIN Albert (1867-1914)

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Vallin citation

 

Albert Vallin nait le 31 juillet 1867 à Juvisy sur Orge (Seine et Oise) dans une famille aisée et cultivée. Son père, Emile, est Docteur en médecine, professeur agrégé à l’école impériale du Val de Grace, membre de l’académie de médecine. Son grand-père maternel, Pierre Vidal, est également médecin. Son oncle maternel, Louis Josias, est avoué à la Cour.

Il étudie à l’Ecole alsacienne. Le 17 novembre 1900, à la mairie du 9ème arrondissement de Paris, il épouse Mademoiselle Amélie Labbée, également fille de médecin. Le couple réside au 52 avenue Bosquet, dans le 7ème arrondissement de Paris. De cette union, nait le 9 octobre 1901 une fille, prénommée Christiane. Son dossier ordinal porte la mention « père de jumelles» au moment de son inscription au stage.

Licencié en juin 1905, docteur en droit, Albert Vallin est également officier en tant que lieutenant au 129ème Régiment d’Infanterie domicilié au Havre (Seine inférieure); puis placé le 25 décembre 1913 en réserve spéciale au 102e RI. Il est admis au stage le 6 janvier 1914.

Dès la déclaration de guerre, il demanda « la première place vide à la tête d’une compagnie ». Après avoir été stationné en garnison à Chartres, il part profondément heureux d’aller défendre son pays avec le grade de Capitaine, au sein du 102ème régiment d’infanterie. Il eut peut-être l'occasion d'y croiser son confrère Gendarme de Bévotte, qui devait périr le 10 août ?

Albert Vallin est désigné rapporteur au Conseil de guerre, puis à partir du 2 septembre 1914, alors que de nombreux soldats sont déjà tombés, il prend la tête du 1er bataillon de la 3ème compagnie.

Après de vifs échanges, il meurt le 9 septembre 1914 à Nanteuil-le-Haudoin d’une balle dans la tête. Son colonel écrira de lui : « Il est mort en brave, à la tête de ses hommes, emportant l’estime, la confiance et le regret de tous ».

La Gazette des Tribunaux avait inscrit à l’époque : « C'est au barreau aussi qu’appartenait le capitaine Vallin. Il avait été officier; il nous appartenait plus qu’un autre parce que juriste très averti, il avait déjà donné sa mesure dans les conseils de guerre où il avait été rapporteur. C’est lui qui avait créé, dans la Revue pénitentiaire et de droit pénal la chronique «Armée et Marine». Inscrit au barreau, il y aurait pris une place remarquée si une balle aveugle, à Nanteuil-le-Haudoin n’avait foudroyé ce vaillant soldat qui savait se battre comme il savait travailler. Il a eu la joie suprême d’être enseveli dans notre première victoire ».

Son épouse écrira au Bâtonnier : « Je sais combien sont honorés, au Palais, les membres du Barreau qui ont donné leur vie pour la patrie, c’est une douce pensée pour ceux qui les pleurent, avec une profonde émotion qui s’incline devant ce monument ».

Géraldine Berger-Stenger

Citations et décorations :

  • Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume.
  • Croix de guerre à titre posthume :

    « Officier des plus distingués, d’une très grande valeur. Avait su conquérir en peu de temps l’estime de ses chefs, l’affection de ses hommes. Fit preuve de véritables qualités militaires les 8 et 9 septembre 1914. Fut tué le même jour, en entrainant, plein d’enthousiasme, sa compagnie à l’attaque de l’ennemi ».
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