MERLI Jacques (1888-1914)

avocats

Merli vignette 
Merli témoignage
Merli Notice Livre d'or Institut Catholique
Né dans une famille profondément chrétienne le 24 septembre 1888, Jacques Merli a fait une partie de sa scolarité chez les Jésuites. Bien que d’abord intéressé par des études diplomatiques – il a réussi l’examen de Sciences politiques en même temps que sa licence de droit- il s’est tourné vers le métier d’avocat.
Inscrit au stage en 1910, il s’illustre brillamment en plaidant en 1911 le cas de M. Le Franc, camelot du Roi, poursuivi pour outrage à agent : « Après une excellente plaidoirie de Me Jacques Merli, M. Le Franc a été condamné à 100 francs d’amende » écrira le journaliste du Gaulois le 17 octobre 1911. Parallèlement à son métier, il était aussi chroniqueur judiciaire pour l’Action française, et, fidèle à sa foi, il se rendait annuellement à Lourdes, « fier qu’il était de son titre de brancardier de Lourdes » (biographie écrite par le Capitaine Magnier, 1927 [probablement Jean-Baptiste Magnier, avocat au Barreau de Paris]).
Réformé à l’âge de 20 ans, Jacques Merli multiplie les efforts pour être pris dans les rangs. «J’ai été réformé, mais je vais faire casser ma réforme. Au revoir vieux » dit-il par téléphone à son ami journaliste Abel Manouvriez. Il s’engage donc dès le début du conflit et est incorporé au 104e régiment d’infanterie.
N’ayant jamais fait de service, il part à sa demande avec le premier contingent de volontaires, après 5 jours passés au dépôt. Le 23 août 1914, il est à Verdun et souffre de la retraite des troupes ; le 7 septembre il combat à Gagny mais repart immédiatement avec son régiment pour renforcer les troupes dans la bataille de la Marne. Il assiste au recul des troupes allemandes jusque dans la région de Roye-Lassigny.
Blessé aux deux bras et aux deux jambes le 2 octobre, il est ramassé par les Allemands et conduit à Verpillers puis à l’hôpital civil de Noyon ; les sœurs de St Thomas de Villeneuve tentèrent de le soigner. Montrant sa résignation et sa piété, bien que simple soldat, les Allemands décidèrent de le placer dans la salle réservée aux officiers. « Je n’étais pas préparé à cette vie-là » disait-il avec le sourire au R.P. Jésuite qui l’assistait. Après cinquante jours d’atroces souffrances, il reçut à sa demande l’extrême onction et s’en alla pour l’éternité : mort pour la France. « Sa fin a été profondément édifiante et digne de l’ardent patriote et du chrétien convaincu qu’il était » (Le Gaulois, 12 juillet 1915).
Ses parents restèrent sans nouvelle de lui jusqu’à l’annonce de sa mort « glorieuse » par la lettre, en date du 6 juillet 1915, d’une infirmière major au président de la Cour d’appel de Paris. Faite prisonnière par les allemands, et ayant été gravement malade, elle venait juste de rentrer en France. « Sa famille – écrit-elle- aura la suprême consolation de retrouver son corps car par nos soins, il a été mis dans le caveau d’une famille de Noyon ».
Conformément au désir de Jacques Merli, seront seules gravées sur sa tombe les mentions de brancardier de Lourdes et d’avocat à la Cour de Paris.

Décoration :

  • Portrait de Jacques Merli
  • Témoignage de l’infirmière.

La Croix, n°9914 du 7 juillet 1915.

Le Temps, n°19724 du 8 juillet 1915.

Le Gaulois, n°13785 du 12 juillet 1915.

Le Petit Parisien, n°14135 du 12 juillet 1915.

Ossuaire, au fond de la Nécropole Nationale qui contient les restes mortels de 696 militaires tombés au cours de la Première Guerre Mondiale.

Plaque commémorative de l’Institution du Saint-Esprit de Beauvais.

Plaque commémorative de l’église Saint Lambert de Vaugirard à Paris.

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