LANGLADE Théophile (1883-1915)

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Langlade photo
Langlade lettre general
Langlade lettre Lutaud
Langlade Moniteur vinicole
Théophile Langlade naît le 12 avril 1883 à Bayonne (Basse–Pyrénées).
Son père, Adolphe Langlade, est lieutenant au 49ème Régiment d’infanterie de ligne en garnison dans cette ville, sa mère, sans profession.
Il a une sœur prénommée Elisabeth.
Théophile Langlade semble avoir été tout d'abord attiré par l’agriculture. En 1903, il devient élève de l’école d’agriculture de Montpellier puis devenu ingénieur agricole, entre au Monitor Vinicole.
Parallellement, il entreprend des études de droit. Après avoir obtenu sa licence en droit, il est admis au stage le 4 février 1913.
Le 2 août 1914, à la mobilisation, il rejoint le 21ème Régiment d’infanterie au grade de lieutenant.
Il s’engagera alors dans les combats avec une énergie, un dévouement et une volonté qui seront reconnues par tous. Blessé une première fois le 11 octobre 1914, puis le 6 mars 1915, il refuse un congé de convalescence et à peine guéri et après avoir pris une permission de 7 jours seulement, repart au combat. Il sera malheureusement très grièvement blessé le 23 avril 1915 à Notre Dame de Lorette. Blessure dont il ne se remettra jamais.

Le 26 avril 1915, le Général de Cadoudal écrit à sa mère pour l’informer de cette nouvelle blessure mais aussi la rassurer :

« Madame, Votre fils, lieutenant au 21ème régiment à qui je viens de remettre la croix de Chevalier de la légion d’honneur, je suis heureux de pouvoir vous dire toute l’estime que j’ai pour votre valeureux fils. Il est en ce moment à l’ambulance pour une blessure au bras, mais il se porte très bien et nulle complication ne paraît à craindre. C’est une nouvelle blessure dont il vient d’être atteint. Celle qu’il avait reçu le 7 mars est complétement cicatrisée et le lieutenant Langlade avait voulu retourner immédiatement dans les tranchées. Un éclat d’obus l’a atteint au bras droit provoquant une fracture de l’os. La guérison sera longue mais comme je vous le dis plus haut, les médecins l’envisagent avec la plus grande confiance ».

Déjouant malheureusement les prévisions du corps médical, Théophile Langlade meurt le 1er mai 1915, à l’hôpital temporaire de Noeux les mines. Lorsque sa mère visita la chambre d’hôpital où est mort son fils, un capitaine blessé et qui avait été témoin des dernières heures de son camarade, lui dira: « Madame, vous perdez beaucoup, la France perd davantage ».

Le barreau perdit également un homme d’une grande valeur.

Géraldine Berger-Stenger

Citations et décorations:

  • Cité à l’Ordre de la Xe Armée, le 3 novembre 1914 :

    « Blessé au thorax et au bras gauche, au cours d’un bombardement des plus violents, n’a pas voulu être évacué et a continué à assurer le commandement de sa compagnie sans quitter la tranchée». 

  • Chevalier de la Légion d’honneur le 30 mars 1915 :

    « Le 7 mars 1915, a été blessé, entrainant sa troupe à l’assaut d’une tranchée. Déjà cité à l’Ordre de l’Armée ». Signé Joffre.

  • Cité à l’Ordre de la Xe Armée, le 3 mai 1915 :

    « Officier d’un courage admirable, deux fois blessé et revenu sur le front. A été blessé une troisième fois le 23 avril, tandis qu’il observait le tir de l’artillerie dans un poste particulièrement périlleux ».

  • Cité à l’Ordre de l’Armée :

    «Officier superbe, d’un calme et d’un sang froid extraordinaire en toutes circonstances. A été tué le 23 avril 1915 alors qu’il observait un tir d’artillerie, avec son flegme habituel, sous un bombardement d’une extrême violence».

  • Lettre du Général de Cadoudal à Mme Langlade mère (26 avril 1915)
  • Lettre du Dr Paul Lutaud (17 mai 1915)
  • Le Moniteur Vinicole, 1915 
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