Fils de Jules Garnier, explorateur-ingénieur connu pour sa découverte, en Nouvelle-Calédonie, de la garniérite (minerai de nickel), Alain Garnier, né le 30 octobre 1877, fait des études de droit et devient docteur en 1903.
Inscrit au Barreau en 1902, il démissionne pour devenir clerc de notaire. Après une période en province, il revient à Paris et se réinscrit au Barreau en 1904.
Cet homme marié, sans enfant, part dès la mobilisation de 1914 : il intègre le 365e régiment d’infanterie avec le grade de sous-lieutenant, et arrive en train dans la nuit du 5 au 6 août à proximité de Verdun. Il participe au combat des jumelles de l’Orne à Verdun où il est blessé au bras droit « en entraînant sa section à l’assaut devant Verdun ». Après un pansement sommaire, il tient à reprendre le combat, mais sa blessure est si grave qu’il est transporté à l’hôpital de Verdun, d’où il télégraphie à sa femme et sa mère pour qu’elles se rendent à son chevet.
« Ce n’est que dans son cercueil que j’ai revu mon cher mari » écrira sa femme au Bâtonnier.
Cindy Geraci.
Citations et décorations :
- Cité à l’Ordre des troupes du camp retranché de Verdun (ordre n°94 du 25 décembre 1914) :
« Belle conduite au feu. Blessé grièvement en entraînant sa section à l’assaut ».
- Légion d’honneur (Journal officiel du 27 juillet 1922).
- Croix de guerre :
«Officier très brave. Belle conduite au feu ».
- Portrait d'Alain Garnier
- Citation. Ordre général n°94.
- Lettre de sa femme au Bâtonnier (4 janvier 1915).
- Mémoire des Hommes
deux fiches : Alain Garnier ; Alain Garnier.
JMO (26N 762/9) du 365e régiment d’infanterie.
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Biographie et généalogie sur Jules Garnier son père.
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Supplément illustré au Journal de Roanne, 8 août 1915 : Le tableau d’honneur de la guerre. Les roannais morts pour la Patrie (suite).