BADINI-JOURDIN Charles (1876-1916)

avocats

Badini Jourdin photo
 
Charles Badini voit le jour, le 30 septembre 1876, à Aubigny-sur-Nère dans le département du Cher. Il est le fils cadet de Michel dit Ludovic Badini et de Pauline, née Boun, tous deux marchands.
Très peu d’éléments permettent de retracer l’enfance de Charles Badini.
Il devient Charles Badini-Jourdin à la suite de son adoption par Michel Jourdin en 1898. Son nom inscrit sur la plaque commémorative du lycée Charlemagne dans le IVe arrondissement de Paris indique qu’il y a fait sa scolarité.
Licencié en droit le 11 juillet 1899, il est admis au serment le 26 juillet 1899. En 1903, il soutient sa thèse de doctorat : Du rôle de l'initiative privée dans la préservation de l'enfance contre le crime (Thèse publiée à Paris, Larose, 1903).
D’être avocat ne lui suffit pas, Charles Badini-Jourdin est membre de plusieurs sociétés philanthropiques, il préside la Société municipale de secours mutuels du quartier Saint-Gervais (Paris IVe).
Dès 1905, il est membre de la Société historique et archéologique des IIIe, IVe, XIe et XIIe arrondissements de Paris, société dont est également membre son confrère Prosper Bourguignon.
Elu conseiller municipal du quartier Saint-Gervais en 1907, à la suite du décès en cours de mandat du conseiller Jean-Baptiste Piperaud, il est réélu en 1908 et en 1912. Conseiller municipal de Paris et Conseiller général de la Seine, tantôt qualifié de nationaliste, tantôt de conservateur, il se qualifie de progressiste, il suit de très près les questions relatives à la voie publique et aux travaux de Paris et s’implique efficacement dans tous les problèmes touchant à la sécurité, à l’hygiène et à l’immigration.
Mobilisé comme lieutenant de réserve le 2 août 1914, il est d'abord affecté à l'état-major de la 3e Région. En 1915, il écrit au Bâtonnier :   "Ici j'ai fait un travail inoui et quelles responsabilités ! Mon service s'étend non seulement sur la Justice, mais aussi sur la Police, la Sureté, la censure etc !".
Promu capitaine, il est désigné pour être mis à la disposition du Grand Quartier Général (G.Q.G.) pour des affaires délicates. Sans fin et sans repos et jusqu’à la limite de ses forces, il remplit les missions qui lui sont confiées.
Le gouvernement anglais lui décerne la Military Cross en 1916.
Epuisé, il tombe gravement malade en novembre 1916. Il est d'abord soigné à son domicile au 8, rue Margueritte, dans le XVIIe arrondissement de Paris puis évacué dans une annexe du Val-de-Grâce située au 57, boulevard de Montmorency, dans le XVIe, où il décède le 29 décembre 1916 le jour même où par arrêté, il est promu chevalier de la Légion d'honneur.
Charles Badini-Jourdin a tout juste 40 ans, il avait une épouse Jeanne, née Miot qu’il avait épousée le 18 août 1908.
Ses obsèques ont lieu le 2 janvier 1917 en l’Eglise Saint-François de Sales dans le XVIIe arrondissement de Paris puis au cimetière du Père-Lachaise entouré d’une large assistance et accompagnée de discours élogieux d’Adrien Mithouard, Président du Conseil municipal, du Bâtonnier Henri Robert, d’Henri Rousselle, Président du Conseil général de la Seine et d’Henri Galli, député du 4e arrondissement de Paris.
La tombe de Charles Badini-Jourdin est située 93eme division, avenue Carette, 1ère ligne.

Citations et décorations :

  • Chevalier de la Légion d’honneur, le 29 décembre 1916 :

    « A rendu des services exceptionnels dans l’organisation d’un service très important. S’est surmené dans cette tâche délicate au point de compromettre gravement sa santé. »

  • Croix militaire anglaise (Military Cross).
  • Portrait de Charles Badini-Jourdin
  • Lettre au Bâtonnier 28 mai 1915.
 
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