LE TROADEC Yvon (1889-1917)

avocats

Le Troadec diplome de droit
 
Le Troadec carte Le Troadec fiche MDH
 

 

Le dossier d’Yvon Le Troadec est particulièrement vide. Pas même une photo. Le Livre d’Or du barreau de Paris ne contient que 3 lignes : naissance, date de serment, décès. Son extrait de naissance donne les premières indications.
Bien que son père, breton, soit très attaché à sa terre et à sa région, Yvon nait à Asnières le 24 mai 1889. Ses parents ne sont pas mariés. Son père, Paul Louis Joseph Marie Le Troadec, est alors propriétaire de terres agricoles à Lézardrieux, dans les Côtes-du-Nord (devenue Côtes d’Armor). En juillet de la même année 1889, il est élu conseiller général du canton de Lézardrieux, puis en 1892, conseiller municipal et maire de la commune. En 1893, Paul Le Troadec sera élu député des Côtes-du-Nord et conservera son mandat jusqu’en 1920, année où il briguera avec succès un siège de sénateur qu’il occupera 10 ans. Sur le site du Sénat, qui présente les biographies des anciens sénateurs, Paul Le Troadec recueille les commentaires suivants : « Au cours de sa longue carrière parlementaire, il fit preuve d’une grande discrétion en séance publique où il intervint très rarement. Il réserva son activité aux commissions – particulièrement à celles du travail et de la marine – et aux groupes agricoles colonial, de la navigation et des pêches, des ports de guerre ou de l’enseignement. » La mère d’Yvon s’appelle Julie Mélanie Nanquette. Elle est Ardennaise et a 3 ans de plus que le père d’Yvon. Elle apparait comme « propriétaire » sur l’extrait de naissance. En 1891, les parents d’Yvon ont un deuxième enfant, Georges. Les deux garçons sont légitimés par le mariage de leurs parents en janvier 1894. Leur père étant député, il se partage entre sa Bretagne et Paris. On imagine que les enfants font leur scolarité à Paris et passent leurs vacances à Lézardrieux.
Yvon est licencié en droit de la faculté de Paris le 21 décembre 1911. Il a choisi les voies d’exécution et le droit maritime en options. Il est admis au serment d’avocat le 16 décembre 1913. Huit mois plus tard, il rejoint le 48ème régiment d’Infanterie, qui est basé à Guinguamp. Il est blessé à la jambe d'une plaie par balle le 22 août 1914. Comme la plupart des régiments casernés à l’ouest, le 48ème est envoyé vers le nord, à Charleroi, puis c’est la bataille de Guise et ensuite de la Marne. Le régiment va rester en Artois jusqu’à l’été 1915. Yvon est détaché au 1er groupe d'aviation de Dijon, à l’escadrille 82, le 5 janvier 1916. Il a le grade de sergent Pilote.
Son frère Georges, qui était aussi affecté au 48ème RI, a été tué le 9 mai 1915 à Bailleul, dans le Pas-de-Calais.
Le 29 janvier 1917, lors d’un transfert au cours duquel Yvon devait rejoindre l’escadrille, l’avion qui le transporte a un accident. Le corps d’Yvon est éjecté. Il sera convoyé jusqu’au dépôt de l’hôpital du Collège à Saint-Dizier, dans la Haute Marne. L’accident est jugé « non imputable au service ». Yvon n’aura pas la reconnaissance du champ d’honneur. Dans La Pensée Bretonne de mars 1917, une brève notice - d’un avocat ? - fait son éloge funéraire : « Tous les avocats ne font pas comme tel procédurier robuste qui profite d’une vague myopie pour subtiliser à l’arrière les dossiers des confrères au front. Avocat plein d’avenir, Yvon Le Troadec est mort dans l’Est, où il était attaché comme sergent-pilote-aviateur à une escadrille. C’est le second fils que le vaillant député des Côtes-du-Nord donne à la patrie. »

Citations et décorations :

Pas de citations connues

  • Carte de visite.
  • Diplome de droit.
  • Livre d'or du Barreau de Paris.
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