BAISSIN Pierre (1892-1917)

avocats

Baissin memoire des hommes  Baissin serment 14 mai 1917  Baissin lettre de la mère au batonnier dcs 13 janvier 1920
 
Est-ce parce qu'il n'a appartenu au Barreau de Paris que six mois que l'on sait si peu de chose de Pierre Baissin, né le 13 mai 1892 à Paris ? C'est sa mère qui, en quelques lignes, annoncera son décès survenu au front le 25 novembre 1917.Est-ce la douleur ou la mort qui l’a empêchée de donner quelques renseignements sur son fils, pas même une photo ?
Nul ne le saura jamais. Pour autant alors qu'il était maître clerc d'avoué, il est mobilisé dès le début de la guerre le 14 août 1914 comme soldat de 2e classe et affecté au 129ème régiment d'infanterie composé principalement d’Havrais et de Parisiens. Il y a vraisemblablement côtoyé un futur Président de la République en la personne de René Coty qui servit toute la guerre dans ce régiment.
C'est donc en suivant le 129ème régiment d'infanterie qualifié d'héroïque dont la devise était : « le second de personne » que l'on peut simplement imaginer les épreuves, la souffrance mais aussi le courage de Pierre Baissin. Il gravit les échelons militaires étant nommé caporal puis aspirant en décembre 1914. Car, le 129ème RI a participé aux plus grandes batailles de cette guerre, notamment la retraite de la Marne puis fut envoyé en Artois et pris toute sa part à la bataille de Neuville Saint-Vaast.
En 1915, il est blessé une première fois en avril à Marcheville en entraînant sa section à l’assaut des positions ennemies : un éclat d’obus lui a transpercé le bras gauche. Il est évacué mais rentre au dépôt le 5 août et repart au front.
En 1916, Verdun où en mai le 129ème RI eut un rôle de premier plan dans la reprise du Fort de Douaumont, puis ce fut la tranchée de Calonne et enfin les Eparges. Il est blessé une seconde fois en Woëvre, à Bouzé (région de la Meuse) le 17 mars 1916 en surveillant les travaux de nuit en avant de ligne : plaie par balle dans la cuisse gauche. Il retourne au dépôt le 2 mai 1916 et est détaché à Quimper aux récupérés (civils français internés en Allemagne).
A la fin d'une période de repos de février à avril 1917, le 24 mai 1917, Pierre Baissin est admis comme avocat stagiaire. Du côté militaire il est affecté au 19e régiment d’infanterie puis en juin au 417e avant de rejoindre le 168e R.I. suite à la dissolution du 417e R.I.
Était-il à Paris en cette dernière semaine du mois de mai 1917 ? Avait-il rejoint son régiment au moment où 80 de ses compagnons d'infortune refusaient de monter au Chemin des Dames ? A-t-il fait partie de ceux qui ont opposé un refus au refus ? Une certitude est qu'il n'a pas participé à ces mutineries qui durèrent cinq jours au terme desquelles quatre soldats de son régiment furent fusillés.
Il disparaît au ravin du Bois des Caures le 25 novembre 1917. D’après sa fiche matricule, il aurait été inhumé en 1920 au cimetière militaire de l’écluse (Bras-sur-Meuse, Verdun) tombe n°120.
Marie-Alice Jourde.

Citations et décorations :

  • Croix de guerre avec étoile de bronze.

  • Prestation de serment, 14 mai 1917.
  • Lettre de sa mère au Bâtonnier, 13 janvier 1920.
 
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