BOURGUIGNON Maurice (1883-1914)

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Bourguignon Maurice photo
Bourguignon Maurice faire part deces
Le regard perdu, le visage rond, il est un peu raide dans sa robe d’avocat, Maurice Bourguignon, né le 4 janvier 1883 à Ozoir-la-Ferrière.
Il fut admis au Stage le 17 janvier 1910, à l’issue d’un cursus universitaire de qualité, puisqu’il était docteur en droit et licencié ès lettres.
Mobilisé dès les premiers jours de la guerre, lieutenant au 277ème régiment d’infanterie de réserve, il fut immédiatement envoyé au front. Quinze jours plus tard, le 20 août 1914, il fut tué à la tête de sa section durant les combats de Nomény-Manoncourt, en Meurthe-et-Moselle.
Une bataille du feu pour les réservistes du 277e RI au cours de laquelle ils firent front à une offensive violente des allemands, supérieurs en nombre et en moyens. La résistance fut héroïque, sans renforts et sans appui d’artillerie. Une victoire française qui sauva Nancy.
« On peut mesurer la grandeur de l’effort fourni par des réservistes quand on constate que sur 25 officiers, 11 ont été tués [dont le lieutenant Maurice Bourguignon] ou blessés et 450 hommes de troupe ont eu le même sort. Aussi est-ce le plus beau titre de gloire que peut revendiquer un chef : celui d’avoir eu l’honneur de commander à de tels soldats» (JMO 277e RI – 20 août 1914).
Cité à l’ordre de la 59ème Division le 9 octobre 1914, Maurice Bourguignon fut fait Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume, le 12 mars 1920. Sa mère annonça au Bâtonnier le décès de son fils dès qu’elle-même en fut informée. Ses parents étaient âgés, en très mauvaise santé et Maurice était leur soutien. Très vite, avant la fin de l’année 1914, le conseil de l’Ordre et le Bâtonnier voteront l’allocation d’un secours à sa famille.
De l’activité professionnelle de ce jeune avocat, mort dans sa trentième année, après quatre ans d’exercice individuel, dans le quartier du Gros Caillou, il reste peu de chose.
On sait qu’il fut un candidat malheureux au concours de la Conférence pour la promotion 1913-1914. Quelques lettres respectueuses adressées au Bâtonnier pour s’excuser de son absence aux colonnes, quelques courriers pour faire part de son souhait de participer à l’assistance judiciaire… Mais il poursuivait également d’autres activités en dehors du barreau : il était un précieux rédacteur des Juris-Classeurs et assurait les fonctions de juge de paix suppléant à Colombes. En juin 1914, il venait de postuler pour un poste de juge de paix suppléant à Paris.
Il fut inhumé en 1921 dans le caveau familial du cimetière de St Ouen.
Marie-Alice Jourde.

Citation et décoration :

  • Cité à l’Ordre de la 59e Division, le 9 octobre 1914 :

« A fait preuve d’un courage et d’un sang-froid admirables, au combat de Nomény, le 20 août, en conduisant sa section sous un feu violent d’artillerie pendant près de 2 kilomètres. Arrivé à 800 mètres de l’ennemi, sous un feu intense d’infanterie, a fait coucher ses hommes et est mort en brave à la tête de ceux qu’il conduisait ».

  • Chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume le 12 mars 1920
  • Portrait de Maurice Bourguignon
  • Lettre de sa mère au Bâtonnier du 22 septembre 1914
  • Faire-part de décès
  • Mémoire des hommes : 

Maurice Bourguignon

JMO 277e RI – 20 août 1914

  • Gallica :

Légia, décembre 1923 – La Vie des Juris-Classeurs

Bulletin annuel de l’Association amicale des secrétaires et anciens secrétaires de la Conférence des avocats à Paris, 1914, p. 224

 
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