DE BURGUE Richard (1885-1916)

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de Burgue  Lettre au Bâtonnier 
Le Gaulois Nécrologie
Richard de Burgue naît le 1er juillet 1885 dans le 10ème arrondissement de Paris. Il est le fils cadet de Patrick et Sylvie, née Blache. La famille est pour partie d’origine Irlandaise.
Il est scolarisé à Châlons-sur-Marne (aujourd’hui Châlons-en-Champagne) puis au collège Rollin (aujourd’hui Lycée Jacques Decours) à Paris. Le père de Richard de Burgue étant ingénieur, il souhaitait que son fils le devienne aussi, son aîné, O’Brien, ayant déjà choisi les arts et entrant à l’Ecole des Beaux-Arts.
Malgré son attirance pour les Lettres et les Arts, Richard de Burgue prépare dans la tradition paternelle l’Ecole Centrale de Paris mais renonce à l’intégrer, contre l’avis de son père, pour entrer à la faculté de droit de droit.
Inscrit au Tableau le 30 juillet 1907, il commence sa carrière d’avocat au Palais, mais cela ne lui suffit pas, il se lance en politique, il voyage, fait des conférences, écrit des chroniques judiciaires, des contes, des lettres, ses qualités d’écrivain sont à la hauteur de son talent oratoire. Mi-juin 1914, Richard de Burgue est nommé chef du secrétariat particulier du sous-secrétaire d’état des Beaux-Arts, Albert Dalimier.
En août 1914, il n’est pas appelé puisqu’il a été réformé pour maladie. Pourtant, dès les premiers jours de la mobilisation, il s’engage. Il part rejoindre le 15e régiment d’Infanterie à Albi.
En Argonne, le 23 novembre 1914, le soldat de Burgue est cité à l’Ordre de son régiment à la suite de sa conduite au feu. Il est blessé. Après sa convalescence, il repart résolu et courageux, plein de bonne humeur et d’entrain.
Lors des combats autour du Mont Têtu et la Butte de Tahure en Champagne, le 28 septembre 1915 le sous-officier de Burgue est cité à l’Ordre de son régiment : « Brillant officier, plein de bravoure, adoré de ses hommes, répandant autour de lui la bonne humeur et l’entrain. Le 28 septembre 1915, commandant une section au cours d’une attaque, a fait preuve d’initiative, en prenant, sous un feu violent de mitrailleuses, le commandement d’une section voisine privée de son chef. A enlevé vigoureusement l’ensemble du groupe. » Il transmet cette citation et toute sa fierté au Bâtonnier Henri Robert lors d’un court séjour à Paris en novembre 1915. « Je suis un peu confus de copier tant d’éloges de moi, moi-même, mais je suis si fier. Et je n’ai pas dit mon dernier mot ! »
Le 12 février 1916, de repos au cantonnement aux abords de Soissons après le combat et avant le combat du lendemain, le sous-lieutenant de Burgue est atteint d’un obus. Il est grièvement blessé. Il meurt à l’ambulance des suites de ses blessures, il a 30 ans.
Richard de Burgue est inhumé dans la Nécropole nationale le Bois Roger (Carré F, tombe 417) sur la commune d’Ambleny (Aisne). Son nom figure parmi les écrivains morts pour la France au Panthéon.
Son ami écrivain, André Warnod écrit de lui dans l’anthologie des écrivains morts à la guerre 1914-1918 « Richard de Burgue, mort avant d’avoir atteint sa trentième année, n’eut guère le temps, dans une vie aussi active que la sienne, de réaliser les projets qu’il avait de mettre au jour les œuvres qu’il portait en lui. »

Citations et décorations :

  • Cité à l’Ordre en novembre 1914

    « Au combat du 23 novembre, est allé porter un ordre sous une violente fusillade, bien que blessé, n’est revenu que le mouvement terminé, disant à son chef : « Mon lieutenant nous battons le ravin ». 

  • Cité à l’Ordre du Régiment en octobre 1915 :

    « Brillant officier, plein de bravoure, adoré de ses hommes, répandant autour de lui la bonne humeur et l’entrain. Le 28 septembre 1915, commandant une section au cours d’une attaque, a fait preuve d’initiative, en prenant, sous un feu violent de mitrailleuses, le commandement d’une section voisine privée de son chef. A enlevé vigoureusement l’ensemble du groupe. »

  • Croix de guerre avec palme
  • Chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume :

    « Officier d'élite, sans cesse sur la brèche et possédant la confiance entière de ses chefs et de ses hommes. S'est affirmé comme un brave dans tous les combats auxquels il a pris part. Mort glorieusement pour la France, le 12 février 1916. »

  • Portrait de Richard de Burgue

  • Lettre de Richard de Burgue au Bâtonnier (23 novembre 1915)

 
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