CARNOY Raoul (1883-1917)

avocats

Carnoy vignette
Carnoy lettreàsamère sept1915 p1 
Carnoy copie testament lettre au batonnier 5 septembre 19170146
Carnoy copie lettre  à sa mère 1917 V2

Raoul Carnoy nait le 14 septembre 1883 à Paris. Il est le fils de Eloy, Benjamin Carnoy, avocat à la cour d’appel de Paris et de Louise Blanche Pelletier, mariés en 1882. La famille réside à l’époque rue de Moscou dans le 8ème arrondissement. Son père décèdera à l’âge de 35 ans en 1886.

Appelé sous les drapeaux en novembre 1904, il bénéficie d’une dispense au titre de l’article 21 de la loi du 15 juillet 1889 et renvoyé dans ses foyers en septembre 1905. En effet sa mère est veuve et  il est fils unique.

Pendant ses études, du 1er février 1907 jusqu’en avril 1908, Raoul Carnoy travaille comme clerc dans l’étude de André Lot, puis chez le Bâtonnier Devin.

Parallèlement, il est Président de l’Union des étudiants républicains de Paris.

Le 30 octobre 1909, il est licencié en droit. Il est inscrit au Stage le 22 juillet 1910. On trouve dans son dossier à l’Ordre, une lettre élogieuse de Me André Lot :

 « Monsieur Carnoy a laissé de très bons souvenirs chez moi ; c’était un clerc appliqué, consciencieux, et attentif à son devoir. Il m’a quitté pour achever chez Monsieur le bâtonnier Devin ses études de droit. Il me semble tout à fait digne d’être admis au barreau. »

Il habite alors avec sa mère au 24, rue de Babylone dans le 7ème arrondissement de Paris.

Le 11 août 1914, Raoul Carnoy est mobilisé. Il rejoint alors la 30e compagnie 1er groupe 8eme  bataillon du 168ème  régiment d’infanterie au grade de caporal.

Très vite il se préoccupe de la situation de sa mère dont il sait que son décès la laisserait bien démunie. Il se reproche sa « légèreté » et son « imprévoyance ». Il lui indique ses recours au cas où il lui arriverait malheur.

En 1915, il se prépare aux examens afin d’intégrer l’école de Joinville dont il sortira en 1916.

Il rejoint le 168ème  régiment d’infanterie comme aspirant chef de section.

En 1917, ce sont les combats en Champagne jusqu’en juillet. Raoul Carnoy  y verra mourir son confrère René Guy le 30 juillet et relatera ses derniers instants au Bâtonnier.  Puis, le 168e RI se dirige vers Verdun où il doit être opérationnel le 6 septembre.

Raoul Carnoy sait qu’une attaque de très grande envergure aura lieu dans les heures qui suivent. Il n’ignore pas qu’il a peu de chances d’en réchapper, le tirage au sort l’a désigné pour commander une section de 1ère ligne. Il écrit à son Bâtonnier pour mettre sa mère sous sa protection et lui confier une dernière lettre pour elle.

Le 7, d’intenses combats d’artillerie provoquent déjà de lourdes pertes dans le régiment.

Le 8, l’attaque commence à 5h15.  Les Bataillons de tête s’élancent vers les tranchées tenues par l’ennemi, Les Quatre chemins, Turkestan, les Renards, d’où partent le feu des mitrailleuses cachées dans des blockhaus.

Les pertes sont lourdes, les soldats et leurs officiers s’écroulent en nombre. Raoul Carnoy est tué d’une balle en menant sa section à l’assaut d’un blockhaus.

Géraldine Berger-Stenger.

Citations et décorations :

  • Cité à l'Ordre N°97 C. de la 128e Division, le 11 octobre 1917 :
      « A l'attaque du 8 septembre 1917 est tombé frappé d'une balle en enlevant brillamment sa section à l'assaut d'un blockhaus ennemi. »
  • Croix de guerre avec étoile de bronze
  • Portrait de Raoul René Paul Carnoy
  • Lettre à sa mère (26 septembre 1915)
  • Lettre au Bâtonnier (5 septembre 1917)
  • Copie de la lettre à sa mère (5 septembre 1917)
 
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