DE LAMBEL Thierry (1892-1914)

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« Lambel était un garçon dévoué et énergique. Il a été mortellement touché en faisant courageusement son devoir, en transmettant des commandements sans pouvoir s’abriter, au milieu des balles et de la mitraille. Vous pouvez être fière de lui, madame, c’était un brave ».
C’est ainsi que le lieutenant Baschy, combattant aux côtés du jeune homme, lui rendit hommage dans une lettre adressée à sa mère. Le vicomte Thierry de Lambel, fils du comte Jacques de Lambel, appartient à une illustre famille de Lorraine, et avec son frère ainé, René, ils sont les héritiers d’une glorieuse lignée militaire tout autant paternelle que maternelle qui pourra s’honorer de sa bravoure.
Né le 11 mai 1892 à Paris, élève au collège saint Joseph de Poitiers, bachelier à 16 ans, puis brillant étudiant, il obtient à 20 ans sa licence d’histoire ainsi qu’une licence en droit. Il est inscrit au stage le 14 janvier 1913 et poursuit ses études supérieures en préparant son doctorat de droit et un diplôme d’études supérieures de lettres. Il se partage entre Paris et la Lorraine, terre à laquelle il est viscéralement attaché. Tant qu’il veut y consacrer son mémoire de Lettres…… Son professeur à la Sorbonne, Chrétien Pfister, historien de la Lorraine, l’appréciait grandement : « … il nous promettait un historien distingué de la Lorraine. Il était, en outre, très droit et très bon … ». Les faits d’armes de ses aïeux, la grandeur militaire de sa famille, le poussèrent toujours à refuser d’être éloigné de l’action. A l’occasion de son service militaire, il refusa de rester à la justice militaire où il était affecté, et rejoignit rapidement le 20e régiment d’artillerie, puis il se présenta au concours d’élève-officier de réserve.
Il fut brillamment reçu et la guerre déclarée, le 20 août, il part comme brigadier pour la Belgique. Après la retraite de Charleroi, il rejoint les Ardennes. Il occupe alors les fonctions de « signaleur », un poste très exposé qui permet d’établir la liaison avec une autre unité, au moyen de fanions ou de lanternes. C’est en remplissant sa mission, en plein combat, qu’il sera mortellement blessé le 30 août, à Faulx-la-Montagne. « Nos braves brancardiers du 20e restaient toute la nuit sur le champ de bataille, ramassant nos fantassins blessés jusque dans le village de Faulx qui flambait. Il y avait deux fois plus d’Allemands que de Français couchés dans la plaine, disaient-ils en rejoignant le régiment ».
Thierry de Lambel fut évacué sur Le Mans. Le transport dura cinq jours dans un wagon où il semble avoir contracté le tétanos. Il décéda le 11 septembre à l'âge de 22 ans, après de grandes souffrances. Sa mère arrivera trop tard à son chevet pour le voir encore vivant. Le 16 août 1917, en présence des habitants de Fléville réunis devant l’église, la comtesse de Lambel recevra des mains du Général commandant l’artillerie de l’armée de Lorraine, la Croix de guerre attribuée au vicomte de Lambel. Le Général Besse lui rendit un vibrant hommage, mêlant ainsi ses paroles à celles des officiers qui avaient eu l’occasion de croiser sa route et qui se manifestèrent auprès de sa famille pour louer unanimement sa valeur et son courage.

Citations et décorations :

  • Cité à l’ordre de la Brigade du 6 novembre 1916

    « A passé, sur sa demande, peu de temps avant la guerre, des secrétaires d’Etat-Major au service de la troupe, a fait preuve d’une volonté et d’une énergie remarquables et a rendu, dès le début des hostilités, comme brigadier de tir, d’excellents services, notamment au combat de Faulx, le 30 août 1914, où il a été mortellement blessé. Modèle de courage et de résignation ».

  • Médaille militaire et Croix de guerre à titre posthume (JO du 22 novembre 1919)

    « Belle conduite à la bataille de Faulx, grièvement blessé à son poste de combat, mort des suites de ses blessures. A été cité ».

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