TERRIER Henri (1887-1918)

avocats

Terrier portrait
 
Terrier lettre avoue Gravier 1920
 
On sait peu de choses d’Henri Terrier.
Né à Sens en 1887, il obtient sa licence en droit en 1907 à la faculté de droit de Paris. Il exerce alors pendant quatre ans les fonctions de secrétaire de Maître Gravier, avoué à Sens. Celui-ci le décrit dans une lettre de recommandation adressée à l’ordre comme un « jeune homme intelligent ; peut-être trop intelligent car il a un peu trop confiance en lui ». En 1911, à vingt-quatre ans, il s’inscrit au barreau de Paris. Il exerce dans un appartement « convenable », selon le dossier de l’Ordre, situé 38 rue du Louvre.
Henri Terrier est un jeune avocat fougueux. Il est souvent excusé aux colonnes de déontologies mais défend ses clients avec ardeur, notamment en devant le Tribunal correctionnel de Paris. Officier de réserve, il interrompt son stage à plusieurs reprises pour des périodes d’instruction militaire.
Il est mobilisé dès le début de la guerre et rejoint le 262ème régiment d’infanterie, au grade de sous-lieutenant. Il est affecté aux mitrailleuses. Dès la fin du mois d’août 1914, le 262ème régiment d’infanterie est engagé dans des combats intenses dans la Somme et essuie de lourdes pertes. Au mois de septembre 1914, Henri Terrier est promu et devient lieutenant. Le régiment poursuit ses opérations dans la Somme et l’Aisne, théâtre de batailles acharnées, Henri Terrier étant promu capitaine d’abord à titre temporaire en mars 1916 puis à titre définitif en juillet 1916.
En juin 1917, Henri Terrier est transféré au 97ème Régiment d’infanterie par décision ministérielle. Le régiment est alors stationné dans l’Aisne où il travaille à la réfection des routes. Il se déplace ensuite dans les Vosges et en Haute Saône. On ne connaît pas la date exacte à laquelle Henri Terrier tombe malade. On sait toutefois qu’il est évacué vers l’infirmerie de la gare des Brotteaux à Lyon où il meurt le 31 mars 1918 à l’âge de trente ans. Son dossier fait état d’une méningite contractée au front.
La nouvelle de sa mort ne parviendra au barreau que deux ans plus tard à l’occasion d’une invitation à une soirée adressée par le Bâtonnier en janvier 1920 laquelle est retournée avec la mention suivante : « Décédé il y a trois ans à la guerre. La concierge ne lui connaît aucune famille. »
Les services de l’ordre reprennent alors contact avec Me Gravier, avoué à Sens, dont les coordonnées étaient restées dans le dossier de M. Terrier, lequel confirme la triste nouvelle : « j’ai appris par sa sœur qui habite à Sens … que son frère était mort pendant la guerre à l’hôpital de Lyon, d’une méningite tuberculeuse. Terrier était un esprit très ouvert, mais sa trop grande indépendance de caractère lui nuisait. »
Reproche que beaucoup tiendraient pour un compliment.

Citations et décorations :

  • aucune citation ou décoration connue.
  • Lettre de Maître Gravier, avoué à Sens, 11 février 1920.
 
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