ROYER Marcel (1879-1916)

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C’est à Jarnac en Charentes que le 4 octobre 1879, Marcel, Edouard Royer voit le jour. Il est le premier enfant de Louis Paul Royer, négociant et d’Eveline, née Gros. Son frère, Jean-Paul naît en mars 1892.
Marcel Royer fait son droit à Paris. Il est étudiant en 1899 lors de son recensement au Bureau d’Angoulême. Il suspend ses études le temps de son service militaire. Il est appelé à l’activité le 14 octobre 1900 jusqu’au 14 octobre 1901 date à laquelle il quitte le dépôt d’Angoulême avec le grade de sergent.
Licencié en droit, il prête serment le 27 janvier 1904 et travaille chez son confrère Colinet. Après plus d’une année de plein exercice, il démissionne du Barreau pour préparer son Doctorat puis repart s’installer quelques temps à Jarnac en Charentes.
Le 3 novembre 1909, il épouse à la Mairie du VIIe arrondissement de Paris Mademoiselle Renée Steinlin.
En décembre 1910, il demande sa réadmission au Barreau de Paris.
Dès l’ordre de mobilisation, Marcel Royer rejoint son régiment, le 94e Régiment d’Infanterie Territoriale et arrive au dépôt d’Angoulême le 6 août 1914. Nommé adjudant-chef le 5 septembre 1914, il débarque en octobre avec son régiment dans les Flandres où il reçoit le baptême du feu. La veuve de Marcel Royer évoquera dans sa longue lettre au Bâtonnier datée du 26 mars 1916, le parcours de son mari dont « la Maison du Passeur », Ypres, Saint Julien, la visite de la tombe de son glorieux confrère, Pierre Ginisty tombé le 24 décembre 1914 à Saint-Julien.
Le 94e R.I.T. quitte les tranchées de Belgique en avril 1915 pour se rendre dans un secteur un peu plus calme, celui de l’Aisne à l’est de Soissons. C’est pendant cette période que Marcel Royer devenu sous-lieutenant est rattaché à l’état-major du colonel dont il reçoit la mission d’instruire les hommes au lancé de grenades, instruction qui va lui coûter la vie. Le journal des opérations de marche (J.M.O.), consigne le 9 mars 1915 : « Le soldat Picard de la 4ème Cie est tué et le ss.lieutt Royer de la 5ème Cie, officier bombardier est blessé mortellement au cours d’un exercice de grenades. » Le sous-lieutenant Royer est grièvement blessé à Septmonts près de Soissons par l’éclatement d’une grenade lancée par le soldat Picard, à côté duquel il s’était placé et qui lui-même a été tué. Le 10 mars 1916, il meurt des suites de ses blessures à l’Hôtel-Dieu de Château-Thierry.
Dans sa lettre au Bâtonnier, son émouse rapporte les propos de son Colonel : « L’énergie, le courage, la bonne humeur, avec lesquels il faisait son devoir était pour tous un exemple et c’était pour ses belles qualités de soldat autant que pour le charme de la vie de tous les jours à côté de lui que je l’avais plus spécialement pris près de moi. En le pleurant, vous pouvez être fière de lui. »

Citations et décorations :

  • Cité à l’Ordre du Régiment, le 9 mars 1916 :

    « Cet excellent sous-officier n’a cessé, depuis la guerre, de donner à ses hommes l’exemple du courage et de la plus belle bravoure en choisissant toujours pour lui l’endroit le plus dangereux».

  • Croix de guerre avec étoile d’argent
  • Chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume, Journal officiel du 15 juin 1920
  • Portrait de Marcel Edouard Royer
  • Lettre de son épouse au Bâtonnier (26 mars 1916)
 
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