BONHOURE René (1891 - 1918)

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Bonhoure Photo 
Bonhoure lettre père p1 
Bonhoure Marceau

René Bonhoure nait le 8 août 1891 à Perpignan, au gré  de l’une des affectations de préfet de son père Adrien Bonhoure.

Ce dernier, né en 1860 à Shanghai fut probablement l’un des premiers enfants occidental à naître en Chine; en effet, son propre père, originaire du Gard, était alors missionnaire évangélique en Chine.

Adrien Bonhoure  fut avocat, haut fonctionnaire et administrateur colonial français.  

Reçu avocat à la Cour d'appel de Paris le 7 novembre 1882, Secrétaire de la Conférence (1884-1885 - comme son homonyme Louis Alphonse Bonhoure),  il devient chef-adjoint du cabinet du président de la Chambre des députés en avril 1885, puis chef de ce cabinet de novembre 1885 à avril 1889, et enfin chef de cabinet du président du Conseil et ministre de l'Intérieur Charles Floquet d'avril 1888 à mars 1889. A partir de cette date, il occupera plusieurs postes de préfet, puis sera nommé gouverneur des colonies en poste à la Réunion (1906) ; il fait un passage par l’Inde (1908),  la Nouvelle-Calédonie, devient Gouverneur des établissements français de l’Océanie (1910-1912) et enfin, gouverneur de la côte des Somalis (1913-1914). C’est à Djibouti que René perdra sa mère, Amélie Fontanes, âgée de 51 ans, en novembre 1913. Son père, décèdera en 1929.

René est l’aîné de 4 enfants, Marcel (1893), Suzanne (1894) et Jeanne (1896),  qui partageront les pérégrinations de la famille en France et dans l’Océan indien.

Son père prend sa retraite en 1915, après un dernier poste à Papeete, et s’installe à Royan, dans les Charentes Maritimes.  René a alors 24 ans. Il est avocat à Paris depuis 4 ans déjà. Diplômé de l’Ecole Libre de Sciences politiques, licencié en droit en juin 1911, il prête serment et est admis au stage le 17 octobre de la même année. En 1915, sa thèse de Doctorat « La propriété foncière dans les établissements français d’Océanie.» fait l’objet d’une publication.

On sait très peu de choses de la vie de René Bonhoure avant et pendant la guerre.

En 1913, il arrive au corps pour effectuer son service militaire. Il est soldat de 2e classe au 4e régiment de Zouaves. Souffrant de « palpitations cardiaques », sur avis de la Commission de réforme, il est classé en juillet 1914 au service auxiliaire et affecté à la 20e section Secrétaires d’Etat-Major. En octobre 1915, il passe dans la réserve de l’armée active. Il est placé en sursis d’appel jusqu’en mai 1916 et affecté en mission en Suisse, à l’Agence télégraphique de Genève. Ce sursis sera renouvelé jusqu’au début de l’année 1918.

En effet, René Bonhoure est alors nommé Commissaire auxiliaire de 3e classe des services de l’intendance maritime le 27 février 2018 (J.O. 1er mars 1918, p. 2.015) et affecté à Lorient, puis sur le cuirassé Marceau, bâtiment de commandement de la 1ère escadrille de sous-marins basé à Brindisi.

En effet, le décret du 30 novembre 1917 institue les commissaires auxiliaires de 3e classe pour pallier à l’insuffisance des effectifs des officiers du commissariat. Ces postes sont confiés « exclusivement à des mutilés et réformés de guerre, …, ou les militaires reconnus inaptes au service armé, possédant une instruction sérieuse et ayant fait preuve de la pratique des affaires administratives, commerciales ou techniques. » (art. 2).

René Bonhoure décède le 18 octobre 1918 après 9 jours d’hospitalisation à l’hôpital St Charles à Rome.

Le 19 février 1919, son père informe l’Ordre du décès de son fils afin que celui-ci trouve place aux cotés des « membres du Barreau tombés pour la Patrie ». Il précisera ultérieurement dans le document destiné à la rédaction du Livre d’or qu’il fut blessé en Méditerranée et mourut à l’hôpital français de Rome.  L’avis officiel ne sera délivré par le Ministère de la Marine qu’en août 1923.

Sa nécrologie dans "Le Temps" du 25 octobre 2018 indique qu'il décède "au moment où il débarquait du cuirassé Marceau sur lequel il servait". Un certain flou subsiste donc sur les circonstances de sa mort, même si l'on peut se référer plus naturellement aux affirmations de son père. Celle-ci sont d'ailleurs confirmées par le rôle d'équipage du Marceau qui fait mention de la présence de René Bonhoure à l'hopital de Rome du 9 au 18 octobre 1918, sans toutefois préciser la cause de son décès.

Citations à titre posthume :

  • Pas de citation ni décoration connues 
  • Portrait de René Bonhoure
  • Lettre de son père à l'Ordre (19 février 1919)
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