FÈVRE René (1881-1918)

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Fèvre - lettre de son épouse au Bâtonnier
Fèvre lettre ami Batonnier p1
René Fèvre est né, le 6 octobre 1881, à Soissons où son père exerçait la profession de libraire.

Tout naturellement, cette enfance entourée de livres le mènera à faire, en plus de sa licence de droit une licence de lettres.

Tout d'abord principal clerc d'avoué puis secrétaire d'agréé, il est inscrit au tableau le 19 octobre 1908.

Bien que marié et déjà père de famille, il est mobilisé dès la fin du mois de juillet 1914 et versé, en qualité de sergent au 102ème régiment d'infanterie qui dès le mois d'août est engagé en Belgique.

Submergé par les troupes allemandes, dès le 23 août 1914, le 102ème battra retraite à marche forcée jusqu'à la Marne.

Le 6 septembre suivant, épaulés par des troupes fraîches transportées par les célèbres taxis, s’engagea pendant six jours la bataille de la Marne qui mit fin à l'avancée victorieuse des Allemands.

Après la contre-offensive de la Marne, le 102ème régiment d'infanterie se porta jusqu'à la Somme, où il participa aux terribles combats autour de Roiglise, village qui sera complètement détruit par les combats de septembre 1914.

C'est là que le 30 septembre René Fèvre fut grièvement blessé au pied.

Il passera sa convalescence dans les hôpitaux d'Étretat et de Vincennes.

Ne pouvant plus participer à aucune marche, il fut versé, en août 1915, dans le service des autos.

Très affaibli, René Fèvre contracta ce que l'on appelait pudiquement à l'époque une maladie pulmonaire soit, en fait, la tuberculose.

En janvier 1916, il fut réformé et pu reprendre, jusqu'en juin 1918 une activité professionnelle.

À l'été 1918, la phtisie reprit de plus belle, terrassé par la fièvre, il dut s'aliter pour ne plus se relever.

Il eut quand même le temps de connaître le sort de ce terrible conflit puisqu'il mourut, le 5 décembre 1918 à Vézelay où le monument aux morts porte son nom. Il est également présent sur les Tables Mortuaires de l’Eglise Saint Gilles de Bourg la Reine, aux côtés de Charles Péguy.

Il laissait trois enfants dont l'aîné avait six ans et une jeune femme, Gabrielle, enceinte d'un enfant à naître en janvier 1919.

Marie Alice Jourde.

Citations et décorations

  • Pas de citation connue.
  • Portrait de René Fèvre
  • Lettre de son épouse au Bâtonnier (6 décembre 1918)
  • Lettre de Me Albert Meurgé au Bâtonnier (9 septembre 1918)
 
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