CAHEN René (1889-1915)

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Cahen diplome
Le 26 décembre 1889, René Joseph Cahen naît à Toulouse (Haute-Garonne). Il est le fils de Gaston, négociant et d’Alice Rose Bloch.
Licencié en droit, il prête serment le 29 octobre 1912.
Dès l’ordre de mobilisation du 2 août 1914, le sergent René Cahen rejoint son régiment, le 31e Régiment d’Infanterie pour prendre part à la bataille de Longwy d’août 1914, puis à celle de la Marne de septembre 1914.
Le 6 septembre 1914 à proximité de Révigny (Révigny-sur-Ornain) dans les Ardennes, une balle lui traverse la gorge de part en part, il échappe à la mort et est évacué.
Le 29 janvier 1915, le sergent Cahen, tout juste rétabli de sa blessure, quitte le dépôt et annonce à sa famille son départ pour le front : « Comme la première fois, je pars sinon content car un tel sentiment en ces heures serait d’une généralité bête, mais calme et résolu à faire ce que je dois comme je l’ai dit souvent, je sais pourquoi je pars, je sais l’œuvre à laquelle je collaborerai pour une part si minime soit-elle et c’est une grande force. Si la providence veut que j’en revienne sain et sauf, je pourrai avoir une somme de fierté au moment où le résultat nous récompensera tous qui avons fait œuvre utile et dangereuse ». Il ajoute : « Je vous donnerai aussi souvent que possible de mes nouvelles mais vous savez que les communications sont mauvaises et qu’il ne faut pas s’impatienter, en étant calmes vous remplierez votre rôle de bon français ».
Aussi souvent que possible et encore fin février 1915, Réné Cahen donne des nouvelles rassurantes à sa famille en s’excusant de ne pas en avoir donné davantage : « Pendant cinq jours, nous sommes restés séparés du monde, on nous a fait aller à l’assaut d’un petit village nommé Vauquois cela a demandé une longue préparation. Nous sommes allés jusque dans le village malheureusement malgré tous nos efforts nous n’avons pu le conserver ». La réalité de la bataille de Vauquois à 25 kilomètres de Verdun est effroyable. Le 2e bataillon du 31e Régiment d’Infanterie, le 17 février 1915, réussit à entrer dans le village jusque sur la butte, mais faute de renfort, sous le pilonnage incessant de l’artillerie allemande, il doit se replier. A peine reposé, dès le 28 février 1915, le 31e régiment incomplètement reformé est renvoyé à l’attaque de la butte de Vauquois. Le 1er mars 1915, le sergent René Cahen reçoit dans la cuisse un éclat d’obus qui pénètre profondément dans l’os. Il est alors évacué vers Bergerac mais son état ne lui permet pas d’aller au-delà de Périgueux.
René Cahen meurt le 13 mars 1915 après d’atroces souffrances. « Pendant les cinq jours que ma femme et moi avons passé à son chevet, il n’a pas eu la force de nous causer, mais connaissant son caractère, son courage, je puis assurer qu’il s’est battu en brave et qu’il est digne de figurer au livre d’or parmi ses collègues morts pour la Patrie », ces mots, sont ceux que son père écrit au Bâtonnier quelques jours après le décès de son fils de 26 ans.
Aline Hamel-Martinet

Citations et décorations :

  • Cité à l’Ordre, le 27 mars 1919 et Croix de guerre.
  • Médaille militaire à titre posthume (27 juin 1919).

    « Excellent gradé, blessé une première fois le 6 septembre 1914, a été de nouveau grièvement atteint le 1er mars 1915 en montant à l’assaut d’une position fortement défendue. Décédé des suites de ses blessures. A été cité ».

  • Portrait de René Cahen après sa première blessure en 1914.
  • Diplôme de licence en droit.
  • Lettre de son père au Bâtonnier de Paris (20 mars 1915).
 
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