Avocats morts pour la France
Citations et décorations :
- Cité à l'Ordre du 254e régiment d'Infanterie :
« A pris part avec le Régiment à tous les combats du début de la campagne. A particulièrement fait preuve d'énergie et de mépris du danger, le 29 août 1914, au combat d'Urvilliers, en assurant la liaison avec le régiment voisin ; le 20 septembre 1914, en se tenant avec la section la plus exposée de la Compagnie qu'il commandait au pont de la Neuville où il a été très grièvement blessé. » - Cité à l'Ordre du C. A. (Groupement Mangin)
« Officier brave et énergique. Le 12 septembre 1916, blessé légèrement, à la tête par une balle, n'est allé se faire panser qu après le combat et a rejoint son poste dès le lendemain. » - Chevalier de la Légion d'honneur et cité à l'Ordre de la IVe Armée (Journal Officiel, 13 juin 1919) :
« Pendant les combats des 2 et 3 octobre 1918, lors de l'offensive de Champagne, a fait preuve, comme commandant d'une compagnie de mitrailleuses, des plus belles qualités militaires. Plaçant lui-même ses sections sur un terrain balayé par les balles, a contribué, pour une large part, à la progression du Bataillon, puis à la conservation du terrain conquis, malgré les violentes contre-attaques allemandes.
« A été mortellement frappé au moment où il s'occupait de porter sa Compagnie en dehors d'un village violemment bombardé. » - Cité avec sa section. — La 3e section de la 2e C. M. du 104e régiment d'Infanterie a été citée en ces termes devant Verdun :
« Lors de l'attaque du 12 septembre 1916, bien qu'ayant perdu la moitié de son effectif, a repoussé, tant avec ses pièces qu'avec ses mousquetons et même à coups de grenades, une contre-attaque ennemie qui tentait d'aborder nos lignes. » - Cité à l'Ordre 283 du 9e C. A., le 7 novembre 1918, avec le 408e régiment d'Infanterie :
« Régiment plein d'allant, au moral toujours élevé. Sous le commandement du colonel Morand a conquis de haute lutte, une position importante âprement défendue, capturant 200 hommes, 60 mitrailleuses, 3 canons, du matériel de guerre et, malgré les fatigues d'une longue période de combats, a vigoureusement appuyé la poursuite, sur 20 kilomètres, d'un ennemi battu et en retraite. »
- Portrait de Jean Léon Fernand René Vercken
- Livre d’or du barreau de Paris
- Extrait du livre Jean Vercken de Vreuschmen, Imprimerie Jean Meyer, 1920 - Coll. Ordre des avocats de Paris
- Lettre de René Vercken au bâtonnier du 26 octobre 1918
- Lettre de René Vercken au bâtonnier du 31 mai 1919
- Lettre de René Vercken au bâtonnier du 15 juin 1919
- Mémoire des hommes : Jean Vercken
- Archives de Paris - Registres matricules : classe 1908, 2e bureau, n° RM 3685
- Mémorial Genweb : 08 - Semide - Nécropole nationale d'Orfeuil - par Alain GIROD.
- Histoire des Vercken de Vreuschmen, site généalogique et familial
Ce jeune homme aux traits réguliers naquit, le 18 mars 1894 à Béthune.
Il est le fils unique de Joséphine et Émile Viez, industriel à la tête de distillerie d'alcool puis de sucre.
Son enfance se déroule dans une douce aisance entre le château de Valfosse et les vacances à Sainte Mers les Bains.
Lorsque la guerre éclate, César Viez est étudiant en droit.
Incorporé le 1er septembre 1914 au 63ème RI, il est réformé, à la suite d'une fracture du rocher, le 23 septembre 1914.
Il en sera de même le 1er février 1915, ce qui permettra à César Viez de terminer sa licence et de s'inscrire au stage le 21 juillet 1915.
Le 22 décembre 1915, César Viez décide de s'engager volontaire et intègre, le 1er août 1916, le 1er groupe d'aviation à Dijon.
À l’époque, l'aviation n'est pas une arme en soit comme l'infanterie ou la marine , néanmoins, si à la déclaration de guerre on compte à peine 138 appareils et 23 escadrilles, à la fin de l'année 1915 on dénombre près de 1200 avions et 111 escadrilles de 10 avions.
Au fil de la guerre, les missions, au début limitées à la reconnaissance des objectifs, le réglage des tirs ou la couverture photographique, deviennent plus dangereuses avec la chasse et les bombardements.
César Viez suivra donc, dans un premier temps, une formation comme mécanicien, puis embarquera dans les escadrilles comme mitrailleur, pour être enfin désigné élève pilote le 26 juin 1917.
Caporal le 10 octobre 1917, il sera élevé au grade de Sergent, le 26 avril 1918, alors que vient de commencer, dans la Somme, la Kaiserschlacht ou la bataille du Kaiser.
Le 18 mai 1918, quatre avions Breguet de la BR 45 prennent l'air pour une mission de reconnaissance, repérés par l’aviation allemande, s’engage alors un duel au cours duquel l’appareil de César Viez fût criblé de balles.
Le mitrailleur de l’équipage, Marcel de Lamarre, fût tué au cours de cette attaque, César Viez, quant à lui grièvement blessé, eut la force de ramener son avion au-dessus des lignes françaises où il a choisi d’atterrir à Ailly sur Noye, sur un terrain de fortune à proximité d’une ambulance sanitaire où il rendit son dernier soupir aussitôt arrivé.
Est-ce parce que le même jour, lors de la même attaque, dans la même escadrille, était abattu l'avion du Sergent Pierre Chanussot et du mitrailleur Alcide Legrand, que l’on ne sait si l’avion de César Viez a été touché par Hans Kirschtein ou par Josef Veltjens.
Quoiqu'il en soit, Hans Kirschtein, dont c'était peut-être la 15ème victoire, périt, à 22 ans, dans un accident d'avion, le 16 juillet 1918, après avoir abattu douze autres appareils français.
Josef Veltjens, quant à lui, dont c’était peut-être la 13ème victoire, en totalisa 35 à la signature de l’Armistice et périt, en octobre 1943, dans le crash de son Junkers 52, au-dessus des Apennins, à son retour d’une mission que lui avait confiée Hermann Goering.
César Viez, mort à 24 ans, rejoignit le cimetière de Béthune où ses parents firent ériger à leur fils unique un tombeau d’un grand romantisme.
Nombre des lieux qu'il a fréquentés rappellent son nom, il en est ainsi pour le monument aux morts de Mers les Bains, l’église de cette même commune ou encore, à Béthune, la paroisse Saint-Vaast.
Peu de temps après le décès de César Viez, ses parents, qui devaient lui survivre de longues années, divorcèrent, néanmoins ils firent, l'un et l'autre, le choix de se retrouver pour l'éternité, à côté de leur fils, dans le cimetière de Béthune.
Denis Chemla.
Citations et décorations :
- Cité à l'Ordre N° 131 de la Ire Armée, le 19 mai 1918 :
Engagé volontaire pour la durée de la guerre, sergent du ler Groupe d'aviation. Pilote à l'escadrille B -45, pilote d'une énergie admirable, mortellement blessé, le 18 mai 1918, dans un combat très en arrière des lignes ennemies et sachant son mitrailleur tué, a eu la force de volonté d'accompagner jusqu'aux lignes la mission qu'il protégeait, a habilement atterri en campagne à proximité d'une formation sanitaire et est mort quelques instants après. » - Croix de guerre avec palme
- Portrait de César Aimé Louis Joseph Viez
- Lettre de ses parents au Bâtonnier ( 11 février 1919)
- Lettre de sa mère (18 novembre 1927)
- Mémoire des hommes :
César Aimé Louis Joseph Viez
Fiche "Adresse à prévenir en cas d'accident"
Fiche d'engagement - Archives du Pas de Calais - Registres Matricules - Béthune : César Viez
- MemorialGenWeb : César Viez (+ photo sous licence d'usage reproduite)
- Cimetière de Béthune : Monument en l'honneur de César Viez :
Mémoires de pierre (pages personnelles)
Aerosteles.net - albindenis.free : l'escadron BR 45
- geneawiki.com : aviateurs tués au-dessus de la Somme