Avocats morts pour la France

André Dubief est né à Marseille le 8 août 1890. Il est le fils de Fernand Dubief, médecin et homme politique, député radical de Saône et Loire, ancien ministre du Commerce, puis de l’Intérieur.
Elève du Lycée Condorcet à Paris, licencié en droit et diplômé de l’Ecole de Sciences Politiques, il est inscrit au stage le 9 décembre 1913.
Officier de réserve, il intègre dès le début de la guerre le 231e Régiment d’infanterie comme sous-lieutenant. Il est affecté à la 24e compagnie du 6e Bataillon qui se porte le 25 août 1914 à la sortie du village de Friauville (Meurthe et Moselle) pour rejoindre à quelques kilomètres Conflans en Jarnisy. Mais, la ville est occupée par les allemands qui ont également pris position dans les tranchées alentours. Pendant plus d’une heure, sous un feu nourri d’artillerie ennemie, le 6e Bataillon se bat pour garder ses positions.
C’est dans cet engagement que le sous-lieutenant Dubief, déjà blessé à la jambe mais voulant rester à la tête de sa section, reçoit l’ordre de son chef de bataillon de se porter à la lisière Est du village de Friauville pour s’opposer à la contre-attaque allemande. Il y combattra jusqu’à ce qu’il y trouve la mort, tué par un éclat d’obus.
Frédérique Lubeigt.
Citation à titre posthume :
- Cité à l’Ordre de la VIe Armée (Journal Officiel) du 28 janvier 1915)
« Le 25 août, a été frappé mortellement d’un éclat d’obus, alors qu’une première fois blessé à la jambe, à la tête de sa section, il recevait l’ordre de son chef de bataillon de se porter à la lisière Est d’un village pour s’opposer à une contre-attaque de l’adversaire ».
- Portrait d'André Dubief
- Mémoire des Hommes :
- Biographie de Fernand Dubief
- Nécrologie André Dubief dans L’Echo d’Alger, 6 septembre 1914
- Mémorial Genweb : Monument aux Morts de Mâcon
Pierre Deroo est né le 25 mars 1892 à Paris dans le VIIIème arrondissement.
Licencié en droit, il est admis au serment le 14 novembre 1911 et inscrit au stage le 21 novembre 1911. Il devient le collaborateur de Maître Gondinet (avoué).
Il fait son service militaire au 54e de ligne qui est en garnison à Compiègne. Dès la déclaration de guerre, il est mobilisé au grade de caporal au 54e Régiment d’infanterie et part pour Saint-Mihiel dans la Meuse où il participe à la réalisation des travaux défensifs.
Le 20 août, l’ordre est donné aux 3e et 4e armées de lancer dans les Ardennes et le Luxembourg « une offensive violente et soudaine ». Le 54e régiment combat alors devant Longwy du 22 au 25 août.
C’est le 22 août 1914 à Cutry, que le caporal Deroo est tué durant l’une des journées des plus meurtrières de l’histoire de l’armée française. Entre l’aube et la tombée de la nuit du
22 août 1914, pas moins de 27 000 soldats sont tués.
Pierre Deroo repose dans une tombe collective à Cutry, dans le bois au bout du chemin de la Roche. Sur la tombe est gravé : « Ici reposent 26 soldats Français tombés pour la France à Cutry le 22 Août 1914. Ont-ils besoin de nos prières ? Ce sont des héros des martyrs. C'est à eux de prier pour nous ».
Aline Hamel-Martinet.
Citations et décorations à titre posthume :
- Médaille militaire et Croix de guerre à titre posthume :
« Caporal brave et énergique. Glorieusement tombé pour la France à Cutry (Meurthe-et-Moselle), le 22 août 1914 ».
- Portrait de Pierre Deroo
- Mémoire des Hommes :
-
Mémorial Genweb : Cutry (54) -Tombe collective
