Avocats morts pour la France
Jacques Bernet-Rollande est né à Riom le 26 juillet 1878, d’un père magistrat qui termina sa carrière à la Cour d’Appel dans cette ville de robe.
Tout comme ses trois frères, il rejoignit le collège des maristes de Riom où il reçut une éducation rigoureuse et studieuse. Après avoir fait ses humanités, il rejoindra la faculté de Paris où il poursuivra un cursus universitaire classique.
Contrairement à la tradition familiale, Jacques Bernet-Rollande va choisir de demeurer à Paris où il sera inscrit au tableau le 3 octobre 1907. Marié, père de plusieurs enfants, il va être mobilisé dans les premiers jours de la guerre et envoyé au front dans l’Ain.
Sergent au 305ème Régiment d’Infanterie, il sera tué à l’ennemi le 12 novembre 1914 à Fontenoy dans l’Aisne. Inhumé sur place dans un cimetière militaire de fortune, il recevra les honneurs de son confrère André Miguet. En effet, ce dernier, montant au front en septembre 1917, passera, par hasard, devant la tombe de son confrère Jacques Bernet-Rollande et interrompra la marche de sa troupe pour cueillir un bouquet de fleurs des champs et lui rendre les honneurs au nom des avocats près la Cour d’Appel de Paris.
Il lui fut attribué, dès sa création en novembre 1920, à titre posthume, la médaille militaire.
Cependant, il laissait une famille sans grand moyen financier. Son épouse interviendra auprès du Bâtonnier Albert Salle pour qu’il l’aide à obtenir une bourse pour leur fils Léon au lycée Montaigne, ce dernier devait être admis au Concours Général. Il deviendra par la suite avocat et bâtonnier à la Cour d'Appel de Riom.
Marie Alice Jourde.
Citations et décorations :
- Cité à l'Ordre du régiment n°34 le 16 décembre 1914 :
"A trouvé une mort glorieuse en portant sa section à l'attaque".
- Croix de guerre à sa création
- Médaille militaire à titre posthume (13 novembre 1920)
- Portrait de Jacques Bernet-Rollande
- Lettre d'André Miguet au Bâtonnier septembre 1917.
- Photo du Monument commémoratif de l’Institution Sainte Marie de Riom
L’Image de la guerre : publication hebdomadaire illustrée, 1917
Journal des débats politiques et littéraires du 29 octobre 1917
- Généalogie Bernet-Rollande : généalogie de Samuel Bernet-Rollande (Généanet)
- Notice, Livre d'Or des anciens du collège des Maristes de Riom (1921), reproduite avec l'aimable autorisation du chef d'établissement, Mr Frédéric Bec
Auguste Boyer nait le 16 janvier 1882 à Montpaon (devenu Fondamente depuis 1987) dans l’Aveyron. Son père est rentier, il est âgé de cinquante ans et sa mère âgée de trente trois ans est sans profession. A l'âge où Auguste aurait du remplir ses obligations militaires, son père était âgé de 70 ans; étudiant, seul fils aux cotés de trois soeurs, il en fut dispensé jusqu'au décès de son père en 1903.
Docteur en droit et sciences économiques en 1909, il semble qu’il ait voyagé à l’étranger et notamment en Angleterre avant de s’inscrire au Stage le 2 mai 1913. Secrétaire de Monsieur Hollander, il a été clerc chez Mr Alphonse Charlier avant de devenir secrétaire du Duc de Gramont pendant 18 mois.
Dès le début des hostilités, il rejoint le 122e RI avec le grade de sergent.
Mme Temple-Boyer, sa sœur écrira au Bâtonnier le 19 novembre 1914 que « Dès le 9 août, il partit de Paris et demanda à devancer son tour pour aller se battre parmi les premiers … ».
Il sera tué « deux jours après sa nomination de sous lieutenant » d’une balle dans le cœur le 22 septembre 1914 à Noviant-aux-Prés en Meurthe et Moselle, et inhumé comme 58 autres de ses camarades, à proximité du village.
Il ne figure cependant pas sur la liste des soldats inhumés dans la nécropole de Noviant aux Prés.
Géraldine Berger-Stenger.
Citation et décorations :
- Chevalier de la Légion d'honneur - Croix de guerre avec palmes à titre posthume :
« Jeune officier, brave, intelligent et dévoué, plein de sang-froid devant le danger, exerçant le plus heureux ascendant sur ses hommes. A entrainé, en terrain découvert, sa section à l’attaque des tranchées allemandes qu’il abordait au moment où il a été tué ».
- Portrait d'Auguste Boyer
- Lettre au Bâtonnier de sa soeur Mme Temple-Boyer
- Mémoire des Hommes : Auguste Boyer (fiche 1) Auguste Boyer (fiche 2)
- Mémoire des Hommes : JMO du 122e RI
- Registre matricule Archives de l'Aveyron
- Geneanet : Généalogie d'Auguste Boyer
- Geneawiki : Monument aux Morts de Fondamente - Morts aux Guerre
- Mémorial GenWeb : Nécropole nationale de Noviant aux Prés

