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Raoul Guitton est né le 21 février 1882 à Tourouvre (Orne), fils unique de Marthe et Louis Guitton, notaire et maire de cette même ville.

Il fait sa scolarité au lycée de Caen puis vient à Paris pour suivre des études de droit et obtiendra son doctorat en juin 1906. Entre temps il est inscrit au Tableau en 1902, et parti remplir ses obligations militaires pendant 2 ans.

Le 12 août 14, il rejoint son corps d’armée, le 303e RI, régiment de réserve créé au moment de la mobilisation avec le grade de sergent. Le 12 novembre, le 303e RI est en position à Pintheville, près de Verdun. Un combat acharné va se dérouler, au cours duquel les allemands essaieront en vain de s’emparer de cette position.

Dès le matin, la ville est soumise à une violente canonnade de l’artillerie ennemie qui va durer plusieurs heures. En milieu de journée, des vagues d’assaut vont déferler vers nos tranchées, ralenties par l’artillerie française, mais vers 16h30, celle-ci doit arrêter son tir faute de munitions. « Les allemands reprennent leur marche et se portent en avant par bonds rapides … /… Après un feu à répétition exécuté sur eux à 100 mètres, un corps à corps violent se produit dans les tranchées même, les allemands assomment à coups de crosse nos soldats qui ripostent par la baïonnette lâchant un dernier coup de fusil » (JMO 303e RI).

C’est là que se bat et meurt avec courage Raoul Guitton.

Décoré à titre posthume de la Médaille militaire et de la Croix de guerre, sa citation est cruellement précise : « Sous-officier énergique et brave … … Dans un corps à corps a été percé de deux coups de baïonnette dans le ventre et a eu la mâchoire brisée à coups de crosse de fusil. »

Sa famille ne recevra qu’en 1920 l’avis officiel de son décès, après que son corps ait été exhumé, le 29 janvier de cette même année, et transféré au cimetière militaire de Pintheville. Jusque-là, il était porté disparu au combat de Pintheville.

En aout 1922, il sera transporté à Tourouvre pour être inhumé dans le cimetière de la ville. Son père s’éteindra un an plus tard.

Sergent à la guerre, avocat au barreau de Paris. Nous ne connaissons de lui qu’un visage d’adolescent, souriant sur la photo envoyée par sa mère pour illustrer le Livre d’Or du barreau de Paris, la seule dont elle dispose. Il n’a alors que 17 ans et croit certainement en un bel avenir.

Citation et décorations :

Médaille militaire et Croix de guerre (Journal Officiel, 4 janvier 1923)
« Sous-officier énergique et brave. Tombé glorieusement le 12 novembre 1914, au combat de Pintheville, en accomplissant tout son devoir. Dans un corps à corps a été percé de deux coups de baïonnette dans le ventre et a eu la mâchoire brisée à coups de crosse de fusil »

Portrait de Raoul Guitton
Lettre de son père au Bâtonnier annonçant l'avis officiel du décès de son fils (31 mars 1920)
Faire-part pour sa réinhumation à Tourouvre en 1922
Lettre de sa mère répondant à la demande de renseignement de l'Ordre pour le Livre d'Or (27 septembre 1927)

Mémoire des Hommes : Raoul Guitton
Mémoire des Hommes : JMO 303e RI
Archives départementales de l’Orne – Registre matricule 633, classe 1902 - R1141 (cf. Image 257)
Mémorial Genweb - Monuments commémoratifs dans la cour intérieure de l'Hôtel de Ville de Caen : Raoul Guitton
Historique du 303e RI – Combat de Pintheville

Bien que lorrain d’origine, c’est à Dunkerque que né le 6 septembre 1891, ce 3ème d’une fratrie de cinq enfants.

Fils de magistrat, il fera de brillantes études au lycée Janson de Sailly à Paris dans le 16ème arrondissement. Licencié en Droit, il est lauréat de la faculté à 19 ans, en 1910.

A 20 ans, il est admis, le 2 juillet 1912, au Barreau de Paris, sur rapport du Bâtonnier Labori.

Immédiatement, il effectue son service militaire de deux ans qu’il terminera au grade de Maréchal des Logis. C’est à ce grade qu’il est mobilisé en août 1914, dans le 3ème régiment de Hussards.

En août 1914, ce régiment était engagé activement à la bataille de la Marne. Puis, dès le mois septembre, Paul Gilbrin participa à ce que l’on appelle « la course vers la mer », une succession d’accrochages et de batailles ayant pour but de fixer le front dans une immense tranchée qui partira de la Marne, traversera la Somme et ira jusqu’à la mer.

Le 16 septembre 1914, lors d’une reconnaissance, entre Lassigny et Noyon, dans l’Oise, Paul Gilbrin fut tué. Il venait juste d’avoir 23 ans.

C’est en terre de Lorraine, dans le caveau familial, que ce tout jeune homme, au regard aussi clair que grave, est enterré. A titre posthume, il lui fut décerné la Croix de Guerre avec étoile de vermeil. Son souvenir fut, pour une dernière fois, évoqué, le 5 février 1940, lors des obsèques de son père, Henri Gilbrin, président honoraire de la Cour d’Appel de Paris.

Citations et décorations :

Médaille militaire. Croix de guerre avec étoile de vermeil à titre posthume.

«Sous-officier du meilleur exemple pour la troupe, d'une bravoure légendaire, s'offrant pour les missions les plus délicates. Blessé au cours d'une reconnaissance, le 16 septembre 1914, est tombé aux mains de l'ennemi. Est mort pour la France peu d'instants après. Croix de guerre avec étoile de vermeil».

Portrait de Paul Louis Marie Gilbrin
Lettre de son père au Bâtonnier
Notice lue par M. Eugène Tozza, Livre d’Or - Groupe des anciens Combattants du Palais - Tome 1 (1930)

Mémoire des Hommes : Paul Gilbrin
Gallica : Le Figaro 16 février 1940
Geneanet : Généalogie de Paul Gilbrin
La « course à la mer » :
14-18.oise.fr : La guerre de mouvement. La course à la mer
Wikiwand.com : Opérations militaires. Guerre de mouvement (1914)
Gallica : photo du Monument aux Morts du Lycée Janson de Sailly

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232 avocats

260 décorations leur ont été décernées

131 ont trouvé la mort durant les 2 premières années de guerre

Avocats morts pour la France

GUITTON Raoul (1882-1914)

Citation et décorations :

GILBRIN Paul (1891-1914)

Citations et décorations :