Avocats morts pour la France
C'est à Constantinople, dans le déclin de l'empire ottoman que naquit, le 1er juin 1883 César Hartog.
Après avoir fait ses études au lycée français de Constantinople, il opta pour la nationalité française et fit son service militaire en 1905.
Ayant obtenu sa licence de droit à Paris le 27 juillet 1908, il commença un doctorat. Il fut admis au serment d'avocat le 4 janvier 1910.
De constitution fragile, ce jeune homme intelligent et cultivé semble avoir été souvent souffrant. Mobilisé à Limoges dès le début du conflit, son état de santé ne lui a pas permis de rejoindre une unité combattante. Il fut donc versé aux services auxiliaires le 24 juillet 1916.Il est affecté le 27 août à la 20e section des secrétaires d’Etat-Major.
En effet, les hommes dont l'état de santé étaient défaillants donc inaptes au combat mais aptes à un emploi militaire ou civil, étaient affectés en qualité de commis ou d'ouvriers, selon leurs compétences, dans la zone intérieure. Si ces soldats de l'intérieur ne croupissaient pas dans les tranchées et n’avaient à craindre ni les balles, ni les gaz, ni les obus, ils avaient à accomplir un rude labeur soit dans les usines d'armement ou encore dans les boulangeries industrielles produisant chaque jour des millions de pains pour les combattants. C'est dans une usine que fut affecté César Hartog.
Inquiète des conséquences que pouvaient avoir sur l'état de santé de son fils, la rudesse des conditions de travail dans cette usine, sa mère, à l'été 1916, demanda l'appui du bâtonnier pour le faire changer d'affectation. Sa démarche n’eut pas le succès escompté.
Affaibli, César Hartog contracta une maladie qui l'emporta à Paris, le 18 janvier 1917.
Marie-Alice Jourde.
Citations et décorations
- Pas de citation connue.
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Lettre de Mme Hartog au Bâtonnier 24 février 1917
- Mémoire des Hommes :
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Archives de Paris :
Registre matricule D4R 1319 matricule 3344 classe 1905.
Acte de décès 2D85 6 janvier 1917.
Citations et décorations :
- Cité à l’Ordre de l’Armée, le 11 novembre 1914 :
« Officier d’une haute valeur morale, d’un dévouement à toute épreuve et d’une bravoure admirable ; mortellement blessé en portant un ordre sur le champ de bataille».
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Chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume.
- Portrait de Louis, Victor, Rodolphe Helbronner
- Discours du Bâtonnier à ses obsèques.
- Eloge funèbre par son ami René Dreyfus.
- Notice par M. Pierre Masse, Hommage aux Morts de la Guerre de la Conférence. Association amicale des Secrétaires et anciens Secrétaires de la Conférence des Avocats.
- Photo des 3 frères Helbronner reproduite avec l’aimable autorisation de Me Françoise Rotbart-Bensaude.
- Mémoire des Hommes (2 fiches) :
- Notice biographique et photos : Association Paul Helbronner - Louis Helbronner
- Sa thèse : Université de Paris. Faculté de droit. De la Diffamation et de sa répression dans le droit anglais. Thèse pour le doctorat... par Louis Helbronner. Paris, A. Rousseau, 1901.
- Nécrologie (Gallica) :