Avocats morts pour la France
Issu d’une famille protestante, Michel Arboux naît le 1er mars 1889 à Paris VIème arrondissement. Son père, David Louis Isaac Jules Arboux, qui avait été d’abord avocat, est Pasteur de l’Eglise Réformée de Paris et Aumônier des prisons à Paris.
Il n’avait que 7 ans et sa sœur Marguerite, 13 ans lorsque leur mère meurt. Après son baccalauréat, il rejoint la Sorbonne. Licencié en droit et licencié ès lettres, Michel Arboux s’inscrit au stage le 24 novembre 1908 sous les auspices de Me Paul de Fallois, stage qu’il dût suspendre en septembre 1910 pour effectuer ses deux années de service militaire.
Il venait d’acquérir sa robe d’avocat lorsque, dès août 1914, à 25 ans, il est mobilisé et rejoint son régiment. Sous lieutenant au 5ème Régiment d’Infanterie, il est tué dans la nuit du 25 au 26 septembre 1914 au Pont du Godat près de Reims, atteint d’une balle au cœur au moment où il entraînait sa section pour la troisième fois à la charge pour repousser une attaque ennemie et en s’écriant « en avant ».
Son confrère stagiaire, Georges Delasalle, également au 5e RI, témoignera : « Michel Arboux est mort superbement dans un combat de nuit ». Le Pasteur Arboux sollicitera en juillet 1918 l’autorisation de reprendre la robe de son fils, laissée au vestiaire des avocats, «ce costume que nous considérons un peu, dans la famille, comme une relique ».
Aline Hamel-Martinet.
- Portrait de Michel Arboux
- Lettre du 11 novembre 1914 de son père, Pasteur Arboux au Bâtonnier Henri Robert.
- Notice lue par M. Eugène TOZZA, Livre d’Or - Groupe des anciens Combattants du Palais - Tome 1 (1930)
- Mémoire des Hommes :
- Historique du 5e Régiment d’Infanterie
- Mémorial Genweb - Plaque commémorative Mairie du VI, Paris
- Gallica - Tableau d'Honneur, morts pour la France - Guerre de 1914-1918, Publications LA FARE, 1921 - 1099 pages
- Sapigneul, mémoire d’un village disparu / Pont du Godat
- Sapigneul, Le Godat
- Site Saga Fischbacher :
Photographie de Marguerite Arboux née André
Photographie de Marguerite Arboux
Henri Andreis est né à Nice, le 28 mars 1892. Il est l’unique enfant survivant des quatres de Marie Claire, née de Bres et d’Annibal Andreis, avocat, Juge de paix du canton est de Nice, Maire de Bonson et sous-préfet de Puget-Theniers (Alpes-Maritimes).
Elève au lycée Massena de Nice, il est bachelier ès-lettres en 1910.
Etudiant à la faculté d’Aix en Provence, il est licencié en droit avec la mention très bien avec félicitations du jury, le 10 juillet 1913.
Le 11 novembre 1913, il prête serment et exerce au Barreau de Paris. Parallèlement, il prépare un doctorat de sciences-juridiques à la faculté de Paris qu’il obtient le 9 juin 1914 avec mention bien.
Le 4 août 1914, Il est appelé et rejoint le 111ème régiment d’infanterie. Henri Andreis est au front à partir du 13 septembre 1914 dans la Marne puis remonte dans la Meuse dans les environs de Verdun. A partir de mars 1915, avec son régiment, il est en position dans le bois de Malancourt à l’ouest de Verdun, c’est en mars 1915 qu’il devient agent de liaison du colonel Perrier.
Souffrant d’une double otite en mai 1915, il refuse de se faire évacuer et après huit jours de soins, il reprend son poste d’agent de liaison auprès du colonel Perrier.
En 1916, en première ligne, lors de l’offensive allemande lancée sur Verdun et ses alentours dès le 21 février, dans la nuit du 24 au 25 février, à son poste à Avocourt à l’ouest du front de Verdun, il est blessé mortellement sous les bombardements incessants.
Henri Andreis, soldat 1ère classe, est mort pour la France, il n’avait pas encore 24 ans.
« Votre fils, Cher Monsieur, était un peu le mien. Je l’aimais pour ses qualités de cœur et d’esprit, pour sa gentillesse et son culte du devoir. Sa perte a été cruellement ressentie au 111e et en particulier dans le groupe des soldats d’élite qui m’entourait, et dont il faisait partie » témoignait le colonel Perrier de son agent de liaison dans une lettre annonçant la nouvelle du décès à son père.
« Henri Andreis avait été mon élève et j’avais gardé avec lui des relations d’amitié. En lui, comme dans beaucoup de nos jeunes, je sentais et j’admirais cette rectitude morale, ce sérieux de l’intelligence, cet élan discret du cœur, toutes ces qualités qui ont donné tant de héros ! » écrivait son ancien Professeur au Lycée Masséna à Nice, Monsieur Oriol au Bâtonnier de Paris.
Le général de Salins, le « Vainqueur de Douaumont » faisait citer Henri Andreis à l’Ordre de la 29e Division, le 10 mars 1916.
Citations et décorations :
- Cité à l’Ordre 73 de la 29e Division, le 10 mars 1916 : « Sur le front depuis le début des hostilités, aurait pu se faire évacuer à la suite d’une otite double. A voulu rester à son poste de liaison où il donné le plus bel exemple d’énergie et de bravoure. A été tué au cours du bombardement dans la nuit du 24 au 25 février 1916 ».
- Médaille militaire et Croix de guerre à titre posthume.
- Portrait d’Henri Andreis
- Lettre de M. Oriol au Bâtonnier de Paris (6 mai 1916)
- Lettre d’un confrère niçois au Bâtonnier de Paris (7 mars 1916)
- Citation à l’Ordre 73 de la 29e Division du 10 mars 1916
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Mémoire des hommes : Henri Ernest Laurent Andreis
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Gallica : Historique du 11e Régiment d’Infanterie
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Mémorial Genweb :