Roger Baciocchi est né le 29 septembre 1911 à Montpellier dans le département de l’Hérault.

Il est le fils de Jean Valère Baciocchi officier puis percepteur honoraire, décoré de la Légion d’Honneur en 1933, et de Léoncia Claret, modiste .

Il effectue son service militaire en  Algérie probablement en 1931 comme Chasseur d’Afrique dans une unité de cavalerie,  puis suit les cours de Saumur où, en tant que sous-lieutenant, il s’est vu confier le commandement d’un escadron de dragon. Sa préparation durant son service militaire a été exemplaire comme le démontre l’obtention de la Médaille d’Honneur de bronze de l’Education physique . Cette décoration a été créée en 1929 pour récompenser civilement les personnes qui se sont impliquées à long terme dans des activités sportives.

Il est licencié en droit le 7 juillet 1936 à la faculté de Paris en se spécialisant en voies d’exécution et en droit pénal spécial. Il est admis au stage le 24 novembre 1937 qu’il suit jusqu’au 7 juillet 1939, date de son inscription au tableau parisien.

Après la mobilisation générale le 2 septembre 1939, il rejoint son 9ème escadron de dragons au sein du 11e régiment de dragons portés (11e RDP). Son régiment combat en Belgique et participe à la bataille d’Arras où les troupes françaises protègent le retrait des troupes britanniques vers Dunkerque .

Dès le 10 mai, le 11e RDP traverse la frontière sous les bombardements pour contrer l’avancée allemande en Belgique et installe sa position de combat le lendemain vers la Petite Guette et le ruisseau Wansin, au sud de Tirlemont. Le harcèlement des Allemands contre le 11e RDP est puissant conduisant à de nombreuses pertes côté français.

Le sous-lieutenant Roger Bacciochi est chef d’un peloton motocycliste. Du 12 au 13 mai, il combat près de la Gette et le 18 mai à Charleroi en Belgique. Il prend la tête de l’unité d’élite qui se trouve aux alentours de la Cité Saint-Jean près de Carvin dans le Pas-de-Calais. Les combats sont extrêmes, les pertes sévères. Le 16 mai, les effectifs étant trop faibles, le 11e RDP reçoit en renfort les restes du 54e bataillon de Mitrailleurs Motorisés du commandant Frantz d’une valeur d’une centaine d’hommes. Roger Bacciochi est touché en pleine tête le 26 mai 1940 en attaquant l’ennemi.

Ses funérailles ont eu lieu à l’Eglise Notre-Dames-des-Champs (Paris 6ème) le vendredi 18 octobre 1940 à 10h30. Son corps a été transporté à Saint-Chamarand dans le Lot pour être enterré dans le caveau familial que son père rejoindra en 1951.

Maitre Poignard, son parrain de stage, fait son éloge en le décrivant comme un « héritier du goût des armes et d’un certain esprit d’aventure » et souligne qu’il est « mort glorieusement ». Le journal officiel indique également qu’il a « fait preuve d’une magnifique énergie » durant la campagne de France de 1940 où il connut la mort à 28 ans.