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Les avocats, à pied ou à bicyclette !

Le métier d’avocat est un métier nécessitant de nombreux déplacements professionnels : l’avocat se rend au Palais, à son cabinet, en prison, dans les juridictions, chez ses clients, à Paris ou en province. Dès le début de la guerre, la mobilisation, puis les réquisitions des véhicules de transports entraînent des difficultés évidentes pour la profession. A partir du 11 septembre 1939, la circulation est réglementée dans tout le territoire : tout individu âgé de plus 15 ans devra être porteur d’un titre d’identité, et selon son mode de locomotion (pied, cheval, bicyclette, voiture hippomobile ou chemin de fer) il devra fournir un permis de circulation.

Le port de l’étoile jaune au Barreau de Paris

Dès décembre 1941, les autorités militaires allemandes ont annoncé aux autorités de Vichy leur intention d’imposer aux juifs le port d’une étoile jaune cousue sur leur vêtement, ce qui existait déjà dans le Reich et en Pologne occupée depuis la fin de 1939. En janvier 1942, à la suite de la conférence de Wannsee, Theodor Dannecker, « judenreferent » à Paris, ainsi que ses homologues hollandais et belges sont convoqués par Adolf Eichmann pour introduire chacun dans leurs territoires d’administrations l’obligation de porter l’étoile jaune. Ils conviennent en mars des modalités d’institution de cet insigne, identique à celle portée en Allemagne soit 10 cm2, avec l’inscription « Juif » dans la langue. Ce marquage s’inscrit dans la politique d’extermination des juifs : en effet, le premier convoi de déportés « raciaux » date du 27 mars 1942.

Le barreau de Paris et le portrait du Maréchal

Après le vote des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain le 11 juin 1940, la propagande de Vichy se met en place à travers des affiches, bustes et autres objets à l’effigie du Maréchal. Le 9 octobre 1940, le Ministre de l’Intérieur Marcel Peyrouton ordonne l’installation du portrait du Maréchal dans tous « établissements publics, notamment les préfectures et mairies, des établissements d’instruction, des bureaux de postes ».

Le barreau de Paris durant l’exode

Au début du conflit, la Justice poursuit son travail au sein du bâtiment construit sur l’Ile de la Cité. Dans ce palais cohabitent depuis plusieurs siècles les magistrats et les avocats, chacun ayant ses propres locaux.L’avancée de l’ennemi et particulièrement la menace des bombardements, se précisant, une éventuelle évacuation des juridictions et de l’Ordre des avocats se prépare : ainsi les bâtonniers Charpentier et Carpentier vont visiter des locaux au château de Sceaux où un local, « espèce de soupente derrière la loge du concierge », serait réservé aux avocats. Mais le château offrait aux avions ennemis une cible parfaite. De retour à Paris, le bâtonnier Charpentier affirme dans la presse que la place des avocats est au « Palais » : « L’Ordre des avocats a décidé de demeurer à Paris.  

Le barreau de Paris durant l'Occupation, vie du Conseil de l'Ordre d'après les PV de…

La défaite de « la première armée du monde » en juin 1940, a plongé la France dans la stupeur. Elle s’attendait à un remake de 14/18, et c’est l’effondrement en quelques semaines, avec les Anglais s’étant carapatés sur leur île depuis Dunkerque, nous laissant seuls.Les Français ne recherchent pas alors la responsabilité de ce désastre auprès des politiques qui ont pourtant laissé faire Hitler, en 1936, en ne réagissant pas au moment du réarmement de la Rhénanie, en restant aveugles, deux après, à Munich, devant ses projets de conquête manifestes.

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