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Jacques Frank est né le 18 mai 1896 au 90, boulevard Bineau à Neuilly, dans l’appartement de ses parents. Deux frères et une sœur l’ont précédé : Lucien en 1885, puis Suzanne en 1889 qui n’a vécu que trois semaines, et enfin Georges en 1891. L’année qui suit sa naissance, un autre enfant naît dans le foyer familial, Claire, qui décédera à quatre jours.
Son père, Sigismond Jules, est un juif autrichien, né à Vienne le 19 septembre 1857. C’est un journaliste qui est, depuis 1893, sous le nom de Jules Frank, directeur de la publication du quotidien d’inspiration libérale La Liberté. Jules Frank a été naturalisé français par décret du 2 novembre 1885.
La mère de Jacques s’appelle Alice, Thérèse Cahn. Elle a 34 ans à la naissance de son troisième fils et n’exerce aucune profession.
Déjà marquée par le deuil de deux petites filles, la famille connaît un drame deux ans après la naissance de Jacques. Le père, Jules, meurt à 40 ans le 10 août 1898. Il s’était vu décerner le titre de chevalier de la Légion d’honneur par décret du 3 septembre 1893.
Jacques fait sa scolarité au lycée Carnot, à Paris. Il brille et rafle tous les premiers prix : composition française, thème latin, version grecque, thème grec, histoire, géographie. Le prix d’excellence lui est également attribué. En revanche, il n’a qu’un accessit en mathématiques, signe qu’il est plus destiné à devenir avocat qu’ingénieur…
En 1913, son bac en poche, il s’inscrit à la Faculté de droit. Lucien, son aîné de 10 ans, « l’homme de la famille » après le décès du père, a sans doute joué un rôle dans ce choix. Lucien est titulaire d’un doctorat en droit et il travaille comme clerc principal, dans l’étude d’avoué Cortot.
Concomitamment à ses études, Jacques travaille. Il est embauché comme Petit Clerc chez Cortot, sous l’autorité bienveillante de son frère. Il apprend la procédure. Comme l’écrit Maurice Alléhaut, point de poésie, « des Grosses et des greffes ».
En août 1914, le déclenchement de la guerre ne le touche pas, il est encore trop jeune et non mobilisable. En revanche, Lucien est appelé. Il va faire ce qu’il est convenu d’appeler, à l’époque, une « belle » guerre. Il en sortira cité, décoré de la Croix de guerre et Chevalier de la Légion d’honneur.
Jacques est appelé en avril 1915 et immédiatement incorporé dans le 248ème régiment d’infanterie. Il va, lui aussi, montrer un courage exceptionnel qui lui vaudra citation et décorations. Comme son frère aîné, il revient Chevalier de la Légion d’honneur et Croix de guerre avec palmes. La différence est que Jacques a été très grièvement blessé lors d’une mission menée en septembre 1918. L’explosion d’un obus a criblé son corps d’éclats. D’opérations en opérations, Jacques va rester cloué sur un lit d’hôpital pendant de longs mois.
Entre Lucien et Jacques, il y a Georges, né en 1891. Dans cette fratrie sans père, il est important de connaitre le sort de Georges pour comprendre la fragilité de Jacques.
Georges est réformé dès sa mobilisation. Ses papiers militaires indiquent « débilité mentale », puis « débilité mentale avec perversions instinctives, amoralité, perversions morbides ». La dernière commission de réforme qui l’examine conclue à des « troubles mentaux, asthénie physique et psychique ». Au regard de la psychiatrie de cette époque, on peut supposer que Georges était un grand dépressif, déséquilibré. Il est interné à l’asile de Sainte-Anne à Paris.
Malgré ses graves blessures, tant physiques qu’affectives, Jacques doit se montrer fort. Il va mettre plus d’un an avant de pouvoir marcher.
Jacques, encore étudiant en droit, est toujours officiellement sous les drapeaux et se marie le 26 avril 1919 avec Suzanne Planchenault, une voisine et amie d’enfance. Le père de Suzanne, Émile, est juge d’instruction au tribunal civil de la Seine, les oncles de Suzanne ont exercé la profession de notaire. Une famille de juristes. Non juifs. Le mariage est célébré à l’église Saint-Pierre-de-Neuilly.
Deux enfants vont naître de leur union. Le 1er juin 1922 nait Jean-Michel, futur agrégé de philosophie, qui sera poète. Dans l’hommage qu’il rend à son confrère Jacques Frank, en 1954, Maurice Alléhaut rapporte que Jacques aimait les vers et qu’il « troussait les couplets de revues spirituelles qu’il jouait avec ses camarades de lycée ». Jean-Michel Frank, que la critique a ignoré, sera très apprécié par ses pairs (Yves BonnefoyLorand GasparJean GrosjeanPhilippe Jaccottet ou encore Christian Bobin).
Un 2ème fils, Bernard, nait le 28 février 1927. Il entamera des études de droit, puis se consacrera à sa passion, le Japon. Bernard Frank sera un orientaliste distingué et renommé. Il occupera la Chaire de civilisation japonaise au Collège de France de 1979 à sa mort en 1996.
Jacques obtient sa licence en droit le 24 juin 1920 avec, pour spécialités, le droit maritime et les voies d’exécution. Il travaille dans l’étude d’avoué que détient maintenant son frère Lucien, perfectionnant ses connaissances en procédure. C’est seulement le 3 avril 1924 qu’il demande son inscription au stage du barreau de Paris. A-t-il hésité entre la carrière d’avoué, avec son frère, ou la robe ?
Jacques devient le secrétaire d’Armand Dorville, un confrère plus vieux, bien sûr, il est né en 1875- mais dont le parcours est très similaire au sien : un engagement valeureux pendant la guerre qui lui a valu la Croix de guerre, le grade de Chevalier de la Légion d’honneur en 1917 et d’officier en 1918. Dorville est un ancien Secrétaire de la Conférence, ce qui ne peut qu’inspirer Jacques, et il traite, entre autres, de dossiers de propriété littéraire et artistique. Dorville est un passionné d’art, collectionneur.
En 1926, Jacques participe au concours d’éloquence de la Conférence du stage sous l’autorité du bâtonnier Henry Aubépin. Il doit répondre par la négative à la question : « Un majeur de vingt-deux ans peut-il agir en reconnaissance de paternité naturelle au cours de l’année qui suit la découverte du fait qui donne naissance à son droit, en l’espèce l’ouverture d’un testament olographe contenant aveu de paternité ? ». La question est technique.
Jacques Frank est élu troisième secrétaire, un rang prestigieux, de la conférence du stage des avocats de Paris pour la promotion 1926 – 1927. Ses pairs sont Maurice Alléhaut, Jean Dars, Paul Arrighi, Lucien Vidal-Naquet, … Les trois premiers seront bâtonniers après la deuxième guerre mondiale, le dernier sera déporté à Auschwitz en mai 1944.
Jacques Frank va travailler de longues années aux côtés d’Armand Dorville. Il est difficile de distinguer les affaires qu’il a traité à titre de collaborateur, puis comme confrère à titre personnel. Ils seront, par exemple, tous deux avocats de l’Association des secrétaires de rédaction des journaux et revues.
Les articles de presse montrent qu’ils plaidaient souvent en correctionnelle, traitaient aussi des dossiers de propriété littéraire et intervenaient en droit commercial. Ils révèlent des avocats généralistes, comme beaucoup l’étaient à cette époque.
Ne pouvant exercer aucun sport du fait de sa santé défaillante, Jacques aime le bridge et les promenades en montagne. Maurice Alléhaut, dans l’hommage qui lui rendra, écrit que Jacques «n’était, d’ailleurs, pleinement heureux qu’au Palais auprès des siens.(…) Le palais, son palais, où il comptait tant d’amitié, où chacun appréciait une droiture, une urbanité si parfaite qu’elle faisait pardonner jusqu’à son talent ! » Il était heureux.
En septembre 1939, lors de la mobilisation, Jacques, mutilé de guerre, le corps toujours souffreteux, ne peut servir sur le terrain. Il est affecté au Premier Conseil de guerre de Paris, mais son état de santé impose de le renvoyer au Palais.
Lors de la débâcle, il rejoint sa famille, qu’il avait envoyé à Deauville, puis au Croisic. Il développe une hernie au cours du voyage. La guerre de 1914 a pris sa dîme sur son corps délabré. C’est un homme qui souffre, depuis 20 ans, d’affections rhinopharyngiennes, d’incommodité pulmonaire due à la présence d’un petit morceau d’acier allemand. Il a toujours du mal à respirer dès qu’il accélère son pas. Il boîte du côté droit.
À Paris, après la tétanie, le Palais revit, les audiences fonctionnent. Jacques rentre. Il se sent mieux auprès de ses confrères, avec l’impression d’agir.
Le statut des juifs est promulgué. Pour continuer à exercer, Jacques doit justifier d’une ascendance française. Le 27 septembre 1940, il écrit au rapporteur désigné, qui est Joseph Python, que tous ses « ascendants dans la lignée maternelle sont français d’origine », qu’il est français né en France d’un père étranger, mais naturalisé français en 1885.
Le filtre n’est pas suffisant pour l’État français. Le décret du 16 juillet 1941, réglementant en ce qui concerne les juifs, la profession d’avocat durcit l’exclusion.
Le 21 août 1941, un gardien de la paix français se présente vers midi à son cabinet, boulevard Haussmann. «Vous êtes le juif Jacques Frank ? Suivez-moi… ». Jacques est emmené au Grand Palais où se trouve déjà d’autres confrères juifs. Il y a là Pierre Masse, Gaston Crémieux, Yves Jouffroy, futur président de la ligue des droits de l’homme, Théodore Valensi, … Direction la Préfecture, puis Drancy.
Drancy… Jacques va y rester plus de trois mois. La structure en béton d’immeubles inachevés, des grillages aux fenêtres, des barbelés partout, des pauvres gens, la majorité étrangers, parqués, humiliés, maltraités, abaissés… L’absence d’hygiène accentue la perte de dignité. Les avocats se sont vus attribuer une pièce, nue, aux murs à peine plâtrés, dans laquelle sont entreposés quelques cadres de bois superposés, sans paillasse, pour dormir…
Il semble que les gardiens français prenaient un malin plaisir – un plaisir sadique – à humilier en particulier les avocats, cette caste orgueilleuse sur laquelle ils pouvaient prendre une revanche sur leur frustration sociale.
La famine est organisée. Pour un organisme déjà épuisé comme celui de Jacques, c’est une mort lente.
Le 2 novembre 1941, il est libéré en raison de son état de santé. Mais quelle libération ? En février, une pneumonie grave a mis ses jours en danger. Une toux déchirante et persistante ne le lâche pas. Ses poumons ont toujours été très faibles. Il pèse 40 kg pour 1,76 m.
En janvier 1942, il apprend qu’il figure sur la liste, que le Conseil de l’Ordre a établi, des avocats juifs à maintenir au tableau, bien que non-combattants ou victimes de la guerre, « en raison du caractère éminent de leurs mérites professionnels ».
Mais rien ne peut plus écarter l’épouvante et le désespoir qui se sont abattus sur lui.
Qu’y a-t-il de pire que la trahison, la confiance trompée ? Quel pire traumatisme que l’effondrement d’un univers rassurant que l’on pensait immuable, dans lequel on avait trouvé sa place ? Un pays dans lequel on pouvait s’enraciner, dans lequel les valeurs républicaines garantissaient la sécurité et la sûreté ?
Jacques Frank, fils d’un juif autrichien, hanté, lui aussi, à l’instar d’autres confrères juifs, comme Lucien Vidal-Naquet, par l’image effrayante du juif errant, n’a plus de repères. Tout ce en quoi il a cru, tout ce qui a été le moteur de sa vie, s’est brusquement effondré. Son monde s’est dérobé sous ses pieds.
Les blessures anciennes se sont rouvertes : la mort de son père, la mort de ses petites sœurs, les blessures dans son corps, toujours douloureuses, qu’il a récolté pour la défense d’une patrie qui l’abandonne, la cruauté humaine, les souffrances qu’il a vues à Drancy, le mal qui étreint la France.
Dès son retour, il a tenté d’alerter. Il est venu au Palais supplier que l’Ordre, le bâtonnier interviennent. Sans aucun effet. Les persécutions se poursuivent, s’enchaînent, s’aggravent. Jacques vit dans la hantise du coup de sonnette, de l’arrestation à venir.
Le 18 janvier 1942, Jacques ouvre la fenêtre de son bureau et se jette dans le vide.
Maurice Alléhaut, son confrère, son frère en Conférence, lui rend hommage en 1954 :
« Ce n’est rien, c’est un juif qui s’est jeté par la fenêtre » dit le représentant de la police venue ramasser le corps du moribond.
Le mot était atroce. Mais il signait le crime. Il fallait qu’il fût dit.
Ce n’était rien. Rien qu’un héros qui achevait de vivre et qu’un martyr qui expirait. Héros parce que Français – Français sans épithète – et martyr parce que Juif. En 1918, on avait accepté son sang, le beau sang rouge que sa jeunesse avait offert. En 1942, le héros mutilé n’était plus qu’un moribond persécuté parce que sa qualité de Français, on avait prétendu l’abaisser à n’être plus que l’adjectif d’une autre : voilà le drame abominable ! »
Ce héros de 1914 « fut avocat comme il avait été soldat, dépassant les limites de son devoir de peur de rester en deçà », résume-t-il.
Le Palais Libre n° 2 du 1er juillet 1943 lui rend hommage sous la rubrique « nos martyrs » :
« Jacques Frank, vous aviez fait la Grande guerre. Vous vous étiez conduits en héros, vous portiez, avec quelle légitime fierté, les rubans de votre bravoure sur votre robe de plaideur. Dans votre chair, vous en gardiez les traces douloureuses : un éclat d’obus près du cœur, gazé, une partie de la cuisse arrachée. Tous vous aimaient au Palais. Vous étiez bon, vous étiez simple. Vous exercez votre métier avec une belle conscience et un talent incontesté. Mais, mutilé de la « dernière », vous maintenez à grand-peine votre santé et vos amis savent de quels soins il fallait entourer cette santé sacrifiée à la France. Cher Jacques Frank, vous aviez commis le crime d’être né. Pour expier ce crime, vous fûtes emprisonné, maltraité, réduit à la dernière extrémité et il ne vous restait plus qu’à mourir, lorsque vous fûtes renvoyés chez vous, après des semaines de souffrance. »
« Crime d’être né », la définition sera reprise par André Frossard, résistant, journaliste, pour qualifier les crimes contre l’humanité. Jacques Frank n’avait commis d’autre crime qu’une vie de droiture, de courage et de haute valeur morale au service de son pays, de ses clients et de la justice. Mais il était né … juif.
« L’autre » Bernard Frank, homonyme du second fils de Jacques Frank et à l’histoire familiale similaire, qui fut un écrivain reconnu, écrivait en 1970, dans Un siècle débordé :
“Le juif assimilé, je ne sais pas ce que cela veut dire. C’est un mot laid, inutile, digestif, un mot de boa. J’espère bien que, moi qui suis français et qui aime ce pays pour cent raisons qui ne le regardent pas, je ne suis pas un juif assimilé à la France. Etre français comme tout le monde, ma carte d’identité y suffit; il n’y a pas de quoi s’en vanter. C’est vrai : je suis né à Neuilly, mon père a fait 14, mes arrières-grands-parents ont quitté l’Alsace en 1870, (…) Et plus français que qui? Imaginez-vous par hasard que les Français non juifs soient des modèles de Français? Et qui aurait l’idée de leur demander? (…) Les seuls Français qui se soient fait une certaine idée de la France ce sont ceux qui ont vécu ou vivent leur patrie comme un exil.”
Jacques Frank n’a pas supporté l’exil qu’on lui a imposé à partir de 1940.
Michèle Brault.

Cité à l’ordre n°536 du 248ème Régiment d’Infanterie le 21 août 1918 :

« Jeune officier très brave d'un entrain remarquable, qui a pris part à de nombreux coups de main. Le 21 juillet 1918, à la tête d’un groupe participant à une opération, à pénétrer dans les lignes ennemies, nettoyer la ligne qui lui était assignée, a ramené un prisonnier et du matériel. »

Cité à l’ordre n°16 687 du 22 avril 1919 :

« Officier d’un allant et d’une bravoure remarquables. Le 4 août 1918, a exécuté en plein jour avec un groupe de volontaires un coup de main particulièrement audacieux sur un point occupé par l’ennemi est situé à plus de 1500 m de nos lignes, s’en est emparé et s’y est maintenu malgré une forte réaction de l’artillerie lourde ennemie. »

Nommé au grade de chevalier de la Légion d’honneur le 22 avril 1919 :

« Jeune officier d’une bravoure exceptionnelle. Après s’être de nouveau distingué dans les affaires des 16 et 17 août 1918, est parti le 7 septembre 1918 pour effectuer à la tête d’un groupe de volontaires une liaison importante qui, au cours de l’exécution, s’était (illisible), n’a pas hésité à dépasser les limites de sa mission pour aller chercher au plus fort des barrages ennemis le renseignement qui devait permettre à son régiment de s’engager ultérieurement dans les meilleures conditions. Les revenus criblés de blessures. 1 blessure (illisible). Deux citations. La citation ci-dessus comporte la Croix de guerre avec palmes. »

Croix de guerre avec palmes

Etoile de bronze

Etoile d’argent

Chevalier de la Légion d’honneur

Dossier administratif

Questionnaire de l’Ordre en application de la loi du 11 septembre 1940

Lettre de Jacques Frank au bâtonnier du 27 septembre 1940

Discours de Maurice Alléhaut, AG de la Conférence du stage, 1954.

Mémoire des Hommes 

Légion d’honneur de Jules Frank 

Gallica et Retronews :

Le Droit du 4 mars 1926 (participation à la conférence du stage)

Le Droit du 1er janvier 1927 (rapporteur à la conférence du stage)

Le Droit du 26 juillet 1927 (prix Pilavoine attribué par le CO)

Bulletin annuel de l’amicale des secrétaires de la conférence , 1er janvier 1939 (Jacques Frank secrétaire)

Affaire Bifteck et Chapoutot avec Joseph Python : Le Petit Journal, 15 décembre 1928

Affaire Villanueva : Le Journal, 17 octobre 1930

L’Action Française, 17 octobre 1930

Le Matin, 28 juillet 1931 (assiste Armand Dorville)

Journal des tribunaux de commerce, 1er janvier 1933 (affaire avec Armand Dorville, propriété littéraire)

L’Homme Libre, 14 janvier 1934 (avocat de l’association des secrétaires de rédaction)

Les Assemblées générales, 1er janvier 1940

Le Petit Parisien, 7 janvier 1942 (47 avocats juifs pourraient continuer à plaider)

Le Palais Libre, 1er juillet 1943

Jean-Michel Frank :

Paperblog 

Notice Wikipédia

Bernard Frank :

Bernard Frank

Un siècle débordé, Bernard Frank, Editions Grasset, 1970.

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