La médaille de la Résistance française est une décoration française instituée en février 1943 à Londres par le général de Gaulle. Elle a pour but de « reconnaître les actes remarquables de foi et de courage qui, en France, dans l'Empire et à l'étranger, auront contribué à la Résistance du peuple français contre l'ennemi et contre ses complices depuis le 18 juin 1940 ». Il s'agit, après l'ordre de la Libération, de la seconde et seule autre décoration créée pendant la Seconde Guerre mondiale par le général de Gaulle.
Lors de leur évasion, par l'intermédiaire de Jean Sainteny du réseau Alliance, Claude Hettier de Boislambert[1] et Antoine Bissagnet[2] passent un contrôle de gendarmerie ; les risques pris dans le cadre des actes de résistance leurs font prendre conscience de la nécessité de créer une décoration. Ainsi, sur leur suggestion, par une ordonnance prise le 9 février 1943 à Londres le général de Gaulle institue cette décoration.
Jean Donald Dreyfus, avocat parisien, mort pour la France, fusillé, le 21 août 1944, s’est vu attribué la médaille de bronze de la reconnaissance française à titre posthume en 1950. Mobilisé sur le front en 1939, blessé le 21 avril 1940 en zone libre, il n’a pas pu rentrer à Paris en raison des lois antisémites en vigueur. Il s’est alors engagé dans la Résistance, dans les maquis de Savoie. Dans son dossier conservé au Musée du Barreau de Paris est conservé ce diplôme d’attribution de cette distinction.