Jean Donald Dreyfus, avocat parisien, mort pour la France, fusillé, le 21 août 1944, s’est vu attribué la médaille de bronze de la reconnaissance française à titre posthume en 1950. Mobilisé sur le front en 1939, blessé le 21 avril 1940 en zone libre, il n’a pas pu rentrer à Paris en raison des lois antisémites en vigueur. Il s’est alors engagé dans la Résistance, dans les maquis de Savoie. Dans son dossier conservé au Musée du Barreau de Paris est conservé ce diplôme d’attribution de cette distinction.

Dreyfus medaille reconnaissance

La médaille de la Reconnaissance française est créée par les décrets des 13 juillet et 5 octobre 1917, pour distinguer et récompenser les auteurs d'actes de dévouement accomplis dans l'intérêt public pendant la guerre. Elle est d’abord décernée, à titre civil aux anciens prisonniers de guerre, aux anciens prisonniers civils et aux anciens otages ayant accompli en captivité des actes exceptionnels de courage et de dévouement dûment établis. De nouveaux décrets élargiront son attribution aux habitants des régions envahies et aux Alsaciens et Lorrains ayant fait preuve de francophilie ou ayant aidé la cause des Alliés. Cette décoration pouvait également être accordée à titre posthume.

Le décret du 11 août 1941, promulgué par le Gouvernement de Vichy, reprend les dispositions du décret de 1917. La médaille peut être attribuée aux :

  • personnes de nationalité française qui, sans avoir la qualité de militaires des armées de terre, de l’air et de mer, auront, par des actes de courage et de dévouement accomplis entre le 2 septembre 1939 et la date de cessation légale des hostilités, rendu au pays des services signalés ;
  • collectivités françaises ou étrangères, à titre exceptionnel ;
  • militaires des trois armes qui, ayant été faits prisonniers de guerre, auront, pendant leur captivité, accompli des actes méritoires reconnus (décret du 14 avril 1942).

Le décret du 22 novembre 1946 étend son attribution à titre exceptionnel pour faits de Résistance.

Un décret du 30 avril 1946 créée une Lettre de Remerciement de la Reconnaissance Française, destinée aux personnes qui, sans avoir accompli d’actes exceptionnels ou très dangereux, avec un dévouement parfois obscur mais inlassable, ont aidé de leur mieux au relèvement du pays durant les hostilités ; mais elle n’ouvre pas le droit au port de la médaille.

Plus de 15000 personnes ou collectivités en ont été décorées depuis son instauration jusqu’à la suppression de son attribution par le décret du 6 novembre 1958.

La médaille de la Reconnaissance française n'est plus décernée depuis le 14 février 1959.

 

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