CASSIN René (1887-1976)
Etudiant en droit à Aix-en-Provence puis à Paris, il devient licencié en lettres en 1908 avant d’obtenir en 1914 son doctorat en sciences juridiques, économiques et politiques. Il est admis au stage au Barreau de Paris en mai 1909.
En 1906, il est engagé volontaire pour trois ans dans l’armée à Nice et effectue donc son service militaire. Il entre comme soldat de 2e classe.
Lors de la mobilisation, il est en congés en Allemagne. « La guerre m’a donc surpris, étant en congés » écrit-il au bâtonnier. René Cassin a dû s’échapper d’Allemagne le 31 juillet 1914 en passant par la Suisse. Il part dès le 5 août sur le front, comme soldat au 311e R.I. Il obtient le grade de caporal le 17 septembre 1914.
Il participe à l’offensive d’août 1914, à la bataille de la Marne (du 5 au 12 septembre 1914) et à la défense de Verdun et de Saint-Mihiel. Au début de la Grande Guerre, les Allemands cherchent à prendre la place forte de Verdun en tenaille ; ils opèrent en septembre 1914 une trouée de 20 km dans le dispositif français, du Bois-le-Prêtre aux Éparges, en passant par Saint-Mihiel où ils réussissent à franchir la Meuse.
IMBRECQ Joseph (1875-1948)
Né en 1897 dans l’Oise, d’un père percepteur, il fait des études de droit et prête serment en 1897.
Il se marie en 1908 à l’église Saint-Michel de Lille avec Louise Ouvigneur. De cette union naitront cinq enfants, Rose, Michel, Anne-Marie, Francine et Claude.
Comme tous ces confrères, il est mobilisé lors du premier conflit mondial dès la déclaration, à l’âge de 39 ans.
Il part le 12 août 1914 comme en atteste une lettre qu’il écrit le même jour à son bâtonnier :
« Partant aujourd’hui pour la frontière et ne sachant pas si il me sera donné d’en revenir » dans laquelle il effectue une demande particulière : « que dès la cessation des hostilités, le conseil fasse dresser et afficher dans une dépendance de l’Ordre au Palais de Justice, un tableau contenant les noms, prénoms et dates d’inscription de tous les confrères du barreau parisien qui auront été tués ou grièvement blessés au cours de la guerre de 1914 ». La guerre vient juste de commencer… Il arrive au corps au 13e territorial à Compiègne le 14 août 1914.
Le régiment d’infanterie territorial, ou RIT, était une formation militaire composée des hommes âgés de 34 à 49 ans, considérés comme trop âgés et plus assez entraînés pour intégrer un régiment de première ligne d’active ou de réserve. Ces hommes étaient familièrement appelés « les pépères ».
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