Les nôtres de 14 l 18
Le Barreau de Paris souhaitant s’inscrire dans la démarche nationale de commémoration s’investit dans un projet mémoriel qui verra le jour sous forme d’un musée virtuel permettant à chacun d’entre vous de découvrir notamment l’histoire de vos confrères et de l’Ordre durant la 1ère Guerre Mondiale.
En effet, entre Abel Gendarme de Bévotte et Henri Priam, du 10 août 1914 au 9 novembre 1918, 231 avocats, soit plus de 10% du Barreau de Paris, ont été engloutis dans cette sanglante tragédie que fut la guerre de 14-18. Qui étaient-ils ?
        Henri Robert, bâtonnier de guerre
Inscrit au Barreau en 1885, il devient secrétaire de la conférence pour la promotion 1887-1888, en même temps que son confrère Fernand Labori (avocat notamment de Dreyfus et Zola) à qui il succédera au Bâtonnat.
Il obtient son doctorat en droit en 1895 et devient rapidement un avocats pénaliste : il plaide pour Gabrielle Bompard avec son amant Michel Eyraud, dans le procès de l’assassinat de l'huissier Gouffé, l'affaire de la malle sanglante de Millery ; Louis-Alfred Véron dit « Norton », auteur d'un faux destiné à nuire à Georges Clemenceau ; les époux Humbert, impliquée pour escroquerie dans l'affaire de l’héritage Crawford ; Jeanne Weber, « l’ogresse de Belleville » alors accusée de 8 meurtres ; ou encore Octave Mirbeau contre Jules Claretrie pour l'affaire dite "du Foyer", fin avril 1908. Il est également l’avocat et le conseil de la Comédie Française.
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