Maria Vérone - la Militante
Née en 1874 à Paris, Maria Vérone entame une carrière d’institutrice avant de devenir avocate au barreau de Paris en 1907. Mariée, mère de deux enfants, et avocate, elle contribue dès le début du conflit à aider les femmes abandonnées par leurs maris mobilisés. Elle raconte au Figaro du 1er juillet 1915 qu’elle partait en vacances le 25 juillet 1914 et qu’elle est revenue à Paris aussitôt le décret de mobilisation paru : « des femmes étaient sans abri, sans secours, sans pain. Je m’employais de toutes mes forces à fonder des cantines gratuites, des ateliers de chômage […]. A mon tour j’étais mobilisée, engagée volontaire et j’avais grade : cantinière. Un soldat ne déserte pas son poste ; la cantinière pas davantage ».
Suzanne Grunberg - l'éclaireuse
Née en 1888 à Orléans d’un père employé de chemin fer et d’une mère sans profession, Suzanne Aupourrain étudie le droit et devient lorsqu’elle prête serment en 1909 la 9e avocate en France. Elle épouse en 1905 un médecin de nationalité roumaine, Orléans Grunberg, exerçant à Paris, avec lequel elle aura trois enfants.
En 1914, elle est appelée au Comité central de l’Union française pour la cause des femmes et participe durant toute la guerre à de nombreuses conférences sur la lutte contre l’alcoolisme, mettant en avant le calvaire des épouses et des enfants des hommes qui en sont atteints.
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