Henri Robert, bâtonnier de guerre
Inscrit au Barreau en 1885, il devient secrétaire de la conférence pour la promotion 1887-1888, en même temps que son confrère Fernand Labori (avocat notamment de Dreyfus et Zola) à qui il succédera au Bâtonnat.
Il obtient son doctorat en droit en 1895 et devient rapidement un avocats pénaliste : il plaide pour Gabrielle Bompard avec son amant Michel Eyraud, dans le procès de l’assassinat de l'huissier Gouffé, l'affaire de la malle sanglante de Millery ; Louis-Alfred Véron dit « Norton », auteur d'un faux destiné à nuire à Georges Clemenceau ; les époux Humbert, impliquée pour escroquerie dans l'affaire de l’héritage Crawford ; Jeanne Weber, « l’ogresse de Belleville » alors accusée de 8 meurtres ; ou encore Octave Mirbeau contre Jules Claretrie pour l'affaire dite "du Foyer", fin avril 1908. Il est également l’avocat et le conseil de la Comédie Française.
Les Avocates et la Grande Guerre : « Les infirmières du Droit moral »
1275 avocats au Barreau de Paris sont mobilisés durant la Grande Guerre soit la moitié des effectifs. Dès le début de la guerre, le barreau fonctionne en effectif réduit, rappelant ses avocats honoraires pour remplacer les mobilisés.
Les avocates inscrites au tableau de l’Ordre des avocats de Paris sont en 1914 au nombre de 23.
« La loi qui a admis les femmes à l’exercice de la profession d’avocat, n’a plus depuis la guerre de détracteurs au palais. Nos confrères femmes se sont prodigués », écrira en 1916 Me Charles Chenu.
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