Les magistrats résistants ont été peu nombreux. Et, comme tous les Français, ils n’étaient qu’une poignée dès 1940. La référence la plus significative, le titre de Compagnon de la Libération, sur 1.059 titulaires, a été attribué à trois magistrats : René Parodi (à titre posthume) décédé le 15 avril 1942 dans le quartier allemand de la prison de Fresnes, Maurice Rolland, président de l’Association des magistrats résistants et futur président de la chambre criminelle de la Cour de cassation et Marcel Sammarcelli, juge de paix AOF, en poste au Tchad en 1940, qui fit toute la guerre au sein de la 2e DB du général Leclerc, exerça de hautes fonctions en Indochine après-guerre puis fût élu député gaulliste de Corse en 1958, avant de rejoindre la Cour de cassation quelques années avant sa retraite.
Dans son prologue à son livre « Jean Moulin -La République des catacombes » Daniel CORDIER écrit à propos de Jean MOULIN :
« Quand on prononce ces trois syllabes Jean MOULIN, un écho poignant répète les noms de tous ceux qui essayèrent pendant quatre ans par des moyens souvent dérisoires et toujours dangereux, de réveiller et de maintenir l’espoir et l’honneur d’un peuple, alors qu’en fait ils ne rencontraient le plus souvent que son indifférence et sa passivité »