Jeanne Chauvin a ouvert la voie à la féminisation de la profession, la première guerre mondiale a non seulement accéléré leur ascension mais aussi leur engagement politique pour leurs droits et leurs libertés.
A la fin des années 30, face à une société française encore très patriarcale, face aux périls venus d’Europe de l’Est, à leurs consœurs [et confrères] menacées parce que juive ou féministe, et au régime de Vichy qui veut replacer la femme en mère, épouse, ménagère, les avocates poursuivent naturellement leurs combats, et entrent en résistance.
Il y a eu L’Affiche Rouge et il y a une affiche jaune. Moins connue, elle couvre les murs de Paris et les murs du métro le 21 septembre 1942 et elle est même envoyée à la presse régionale pour publication. Elle annonce l’exécution, le matin même, de 12 otages après le « lâche assassinat » commis sur la personne d’un soldat allemand.
En tête de la liste des 12 otages : Georges Pitard, Antoine Hajje et Michel Rolnikas. Les deux premiers sont qualifiés de fonctionnaires communistes et le troisième de propagandiste juif. Ce sont des avocats.