Dans un premier temps, je voudrais remercier nos bâtonniers d’avoir répondu à la demande formulée, ici même, il y a deux ans par le Groupe 14.
En effet, il y a deux ans, je souhaitais, sans méconnaître l’existence dans les rangs du Barreau de Paris, de collaborateurs de grande envergure notamment Laval mais aussi malheureusement Vallat ou encore Cathala, que l’on mette en lumière les quelques 340 avocats du barreau de Paris qui à des degrés divers, ont participé à l’œuvre de Résistance.
Pour la plupart d’entre eux, vous ne connaissez même pas leur nom, a fortiori, leurs parcours.
En ce qui me concerne, je dois évoquer la mémoire des avocats élus soit de la République soit par leurs confrères.
1 845 000 prisonniers de guerre français ont été capturés par les armées allemandes après l’armistice de 1940. Plus de 150 avocats parisiens (plus de 23% du barreau – sur 2500, environ un quart du barreau) furent prisonniers en 1940.
Ils étaient retenus dans des camps installés principalement en France dans la zone occupée et en Pologne, appelés « Fronstalags », avant d’être envoyés en train dans les camps en Allemagne (Oflags ou Stalags – sous-officiers / simples soldats). Les prisonniers étaient affectés à des tâches de travail dans les charbonnages, l’agriculture, les forêts et le bâtiment, voire dans les usines d’armement.