
La défaite de « la première armée du monde » en juin 1940, a plongé la France dans la stupeur. Elle s’attendait à un remake de 14/18, et c’est l’effondrement en quelques semaines, avec les Anglais s’étant carapatés sur leur île depuis Dunkerque, nous laissant seuls.Les Français ne recherchent pas alors la responsabilité de ce désastre auprès des politiques qui ont pourtant laissé faire Hitler, en 1936, en ne réagissant pas au moment du réarmement de la Rhénanie, en restant aveugles, deux après, à Munich, devant ses projets de conquête manifestes.

Dès décembre 1941, les autorités militaires allemandes ont annoncé aux autorités de Vichy leur intention d’imposer aux juifs le port d’une étoile jaune cousue sur leur vêtement, ce qui existait déjà dans le Reich et en Pologne occupée depuis la fin de 1939. En janvier 1942, à la suite de la conférence de Wannsee, Theodor Dannecker, « judenreferent » à Paris, ainsi que ses homologues hollandais et belges sont convoqués par Adolf Eichmann pour introduire chacun dans leurs territoires d’administrations l’obligation de porter l’étoile jaune. Ils conviennent en mars des modalités d’institution de cet insigne, identique à celle portée en Allemagne soit 10 cm2, avec l’inscription « Juif » dans la langue. Ce marquage s’inscrit dans la politique d’extermination des juifs : en effet, le premier convoi de déportés « raciaux » date du 27 mars 1942.