La Croix de guerre
Jusqu'à la Première guerre mondiale, le système des décorations et ordres français comprenait des médailles commémoratives (médaille coloniale) et des ordres pour les actions d’éclats et les années de service tels la médaille militaire et la Légion d’Honneur. Mais rien n'était prévu pour les combattants. Le besoin de leur créer une récompense s'est donc imposé dès les débuts du conflit.
Il existait un système de « citation à l'ordre du jour », destiné à mettre en avant le comportement méritoire des soldats au feu mais celui ne constituait qu’un témoignage écrit, repris dans les communiqués officiels, les états de service et le livret militaire. Mais elle n’était pas satisfaisante au regard de l’ampleur des combats de 1914, leur intensité et enfin le nombre de soldats engagés.
Jean Benac, Avocat devant le Conseil de guerre du 26 octobre 1914
A l’occasion du centenaire de la fin de la première guerre mondiale, et à l’initiative du vice-Bâtonnier Basile Ader, l’Ordre des Avocats de Paris organise une représentation théâtrale qui reconstituera le procès devant le Conseil de Guerre, où Jean Bénac, alors sur le front, officia comme Avocat.
Il venait de prêter serment, n’avait plaidé que deux affaires civiles et n’était qu’un très jeune adulte.
Le Conseil de guerre du 26 octobre 1914 ne devait être qu’une formalité ; à tel point que les soldats y comparaissant étaient considérés comme coupables par principe.
Page 18 sur 36