Maria Vérone - la Militante
Née en 1874 à Paris, Maria Vérone entame une carrière d’institutrice avant de devenir avocate au barreau de Paris en 1907. Mariée, mère de deux enfants, et avocate, elle contribue dès le début du conflit à aider les femmes abandonnées par leurs maris mobilisés. Elle raconte au Figaro du 1er juillet 1915 qu’elle partait en vacances le 25 juillet 1914 et qu’elle est revenue à Paris aussitôt le décret de mobilisation paru : « des femmes étaient sans abri, sans secours, sans pain. Je m’employais de toutes mes forces à fonder des cantines gratuites, des ateliers de chômage […]. A mon tour j’étais mobilisée, engagée volontaire et j’avais grade : cantinière. Un soldat ne déserte pas son poste ; la cantinière pas davantage ».
Cliché Henri Manuel. 1922.