La médaille militaire est la troisième décoration française après la Légion d’honneur et l’Ordre de la Libération.
Elle est créée en 1852 par l’empereur Napoléon III pour honorer les mérites de ses meilleurs hommes de troupe, en écho à la création par Napoléon Ier de la Légion d’honneur, concédée aux seuls officiers.
Elle n’est pas hiérarchisée et ne comporte ni grade ni degré.
Elle est composée d’une couronne de laurier d’argent qui entoure un médaillon d'or où figure l'effigie de la République, entourée d'un cercle d'émail bleu où sont inscrits les mots : République française. Au revers, la médaille porte au centre du médaillon d'or, entouré d'un cercle bleu, la devise : Valeur et Discipline. Les feuilles et boutons de laurier sont liés de deux rubans entrecroisés en haut et en bas.
Elle est attribuée, durant la première guerre mondiale, aux soldats ayant été cité à l’Ordre de l’armée, aux soldats ayant été blessé au combat ou en service commandé, aux soldats s’étant signalés par un acte de courage et de dévouement.
Durant la première guerre mondiale, 950 000 soldats seront décorés de cette médaille, la plupart à titre posthume. 62 avocats du Barreau de Paris la recevront.
Jusqu'à la Première guerre mondiale, le système des décorations et ordres français comprenait des médailles commémoratives (médaille coloniale) et des ordres pour les actions d’éclats et les années de service tels la médaille militaire et la Légion d’Honneur. Mais rien n'était prévu pour les combattants. Le besoin de leur créer une récompense s'est donc imposé dès les débuts du conflit.
Il existait un système de « citation à l'ordre du jour », destiné à mettre en avant le comportement méritoire des soldats au feu mais celui ne constituait qu’un témoignage écrit, repris dans les communiqués officiels, les états de service et le livret militaire. Mais elle n’était pas satisfaisante au regard de l’ampleur des combats de 1914, leur intensité et enfin le nombre de soldats engagés.